L’urgence de la protection des données

26 juillet 2013

Ces dernières semaines, de nombreuses allégations sont apparues sur le programme américain de collecte et de transfert de données appelé PRISM et sur de possibles écoutes des bâtiments des institutions européennes.

 

Alors qu'on attend de l'Europe qu'elle protège ses citoyens et la compétitivité des entreprises européennes pour sortir de la crise, ces allégations soulignent sa fragilité, et suscitent des inquiétudes légitimes de tous les Européens. 

 

Les institutions européennes négocient actuellement une réforme générale de la protection des données et un accord-cadre sur le sujet avec les États-Unis. En parallèle, le Parlement européen a lancé une enquête sur les activités de surveillance et leurs conséquences pour les droits fondamentaux. La Commission européenne a mis en place un groupe d'experts transatlantique chargé d'étudier ces questions. Très récemment à Vilnius, à l'occasion du Conseil informel des ministres de la justice, Mme Reding a annoncé que la Commission préparera pour la fin de l'année une étude sur l'accord "Safe Harbour" qui permet le transfert des données européennes vers les USA.

 

Je salue ces initiatives utiles. Je n'en demeure pas moins vigilante. C'est la raison pour laquelle j'ai écrit au ministre de la Justice américain Eric Holder, pour lui demander des éclaircissements sur PRISM et les activités de surveillance de la NSA, et c'est également pourquoi j'ai interpellé le Conseil de l'Union européenne, représentant les États membres de l'Union européenne, sur ces questions.  

 

Aujourd'hui nous devons nous concentrer sur l'adoption et la bonne mise en œuvre de tous les textes règlementant la protection des données. Nous ne pouvons pas baisser la garde car la sécurité des européens et la compétitivité des entreprises européennes en dépendent. Nous ne devons plus les décevoir.

Publié par Rachida Dati dans Accueil, Billets d’humeur