Lutte contre le terrorisme en Europe : Anticiper, protéger et combattre
La tentative d’attentat à la voiture piégée à Time Square (New York) le 1er mai dernier nous rappelle que le combat contre le terrorisme en Occident est une lutte de tous les instants et qu’une politique de « vigilance permanente » doit être observée.
L’Union européenne ne doit pas échapper à cette vigilance. Pour rester un espace de liberté, de sécurité et de justice, nous devons mettre en place une stratégie globale de lutte contre le terrorisme, qui permette d’anticiper les risques et de protéger les citoyens.
Anticiper les attaques
Lutter contre le terrorisme c’est bien. Tenter de l’anticiper en mettant en place des outils performants, c’est mieux.
L’Union européenne doit adopter une stratégie commune pour améliorer sa coopération avec les pays-tiers (Afrique du Nord, Moyen-Orient, Asie du Sud Est) et les aider à détecter les conduites préoccupantes de certains groupuscules.
Anticiper les attaques, c’est également un travail que nous devons tous mener ensemble : les Etats de l’Union européenne, les Etats-Unis d’Amérique, l’ONU et tous ceux qui sont susceptibles d’abriter (sans le savoir) des réseaux terroristes.
Créer un réseau d’information, mettre en commun nos expertises, nos connaissances c’est ce qu’a souhaité l’Union européenne dans le cadre de la coopération européenne en matière civile à travers le MIC (monitoring and information center).
Un programme spécifique 2007-2013 pour la Prévention, préparation et gestion des conséquences en matière de terrorisme, dans le cadre général » Sécurité et protection des libertés » est doté d’un budget de 745 millions d’euros.
Protéger les citoyens et les infrastructures
La sûreté aérienne me parait être un point crucial pour combattre le terrorisme. Les avions de lignes sont des cibles privilégiées et les dispositifs mis en place après les attentats du 11 septembre doivent être, je le pense, renforcés.
L’accord international PNR (Passenger Name Record) souhaité par l’Union européenne et les Etats-Unis concernant le traitement et le transfert de données des dossiers passagers par les transporteurs aériens est une étape supplémentaire dans la protection des citoyens.
Je regrette que l’accord SWIFT (autorisant le transfert de données bancaires aux Etats-Unis, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme) ait été rejeté par le Parlement européen en février dernier.
Car l’argent est le nerf de la guerre : le nerf de cette guerre terroriste contre les démocraties.
Il ne faut pas que les difficultés de mise en œuvre de la gouvernance européenne, issues du traité de Lisbonne, nuisent à la lutte efficace contre le terrorisme.
Alors, nous Députés Européens, prenons nos responsabilités, nous devons aux citoyens européens une protection maximale.