Pour l’Europe spatiale, un objectif : devenir le leader

4 mars 2013

La Commission européenne a présenté jeudi dernier les nouveaux contours d'une véritable politique spatiale européenne : c'est un grand pas en avant, que je soutiens pleinement.

 

Les technologies spatiales sont au cœur de notre quotidien : nous en faisons tous usage lorsque nous utilisons nos téléphones portables ou nos systèmes de navigation, lorsque nous consultons la météo...

Derrière tout cela, il y a toute une industrie spatiale, faite en grande partie de PME. Elle a un rôle moteur pour notre croissance et pour nos emplois. Surtout, elle nous permet d'être à la pointe en matière de recherche, d'innovation, avec des retombées sur l'ensemble de nos économies.

 

J'expliquais dans un billet précédent que je me suis engagée en faveur d'un accès facilité au financement des PME : je pense que le secteur spatial est un terrain particulièrement propice à la réalisation de nos ambitions en la matière. La Commission européenne l'a bien compris, lorsqu'elle encourage à faire un meilleur usage des instruments financiers en leur faveur.

 

Parmi les importantes propositions avancées par ce projet, il faut retenir en particulier l'attention portée à l'éducation et la formation : elles sont la clef de notre inventivité et de notre avance, elles portent notre compétitivité. Nous disposons déjà d'un grand savoir-faire technique, mais nous devons continuer à nous améliorer, sans relâche, pour rester dans la course. La Commission propose la création d' "académies de l'espace" : j'espère qu'elles participeront à redonner un attrait à l'éducation technique, et à l'apprentissage.

 

J'ai récemment interpellé la Commission pour lui demander comment elle entendait concrètement mettre en œuvre le programme de surveillance de la Terre Copernicus/GMES, malgré les importantes coupes dans son budget prévues par le projet de cadre financier pluriannuel. Si cette question reste encore aujourd'hui sans réponse, je note que la Commission prétend pouvoir mener l'ensemble de ses propositions sans engager de dépenses supplémentaires. J'espère qu'elle détaillera bientôt plus clairement ses ambitions et leur application concrète.

 

L'Europe décide enfin de se doter d'une politique spatiale volontariste, qui soutient nos emplois et nos industries face à une concurrence mondiale de plus en plus forte. C'est cette Europe des grands projets que je soutiens. Elle doit se donner les moyens de ses ambitions.

Publié par Rachida Dati dans Billets d’humeur