Communiqué sur la situation en Syrie

27 août 2013

Face à l'escalade de l'horreur en Syrie, la communauté internationale ne peut pas rester sans réponse. Le massacre du peuple syrien est accablant pour le régime de Bachar al-Assad, mais l'intervention militaire est-elle la solution? Je ne le pense pas.

 

Au-delà du droit, c'est l'intérêt et la volonté du peuple syrien qui doivent nous pousser à agir pour le sauver de l'enfer qu'il vit au quotidien, à quelques kilomètres seulement de nos frontières européennes.

 

Aujourd'hui de manière cynique la communauté internationale se divise entre "pro" et "anti" intervention militaire. Alors que l'Histoire, même récente, en Afghanistan, en Irak, ou même en Libye abandonnée par la France, démontre qu'une intervention militaire pour se débarrasser d'une dictature n'est pas nécessairement synonyme de liberté pour les peuples, bien au contraire.

 

En Syrie, on peut craindre que le chaos succède au chaos, en l'absence d'une opposition unie et donc identifiable.

 

A ce stade, nous devons continuer à maintenir la pression sur le régime de Damas, sans mépriser la Russie et la Chine.

 

La seule issue est la solution politique, en mettant à la même table le pouvoir en place et l'opposition syrienne qui doit être unie pour ne pas dire unifiée et responsable.

 

Car à ce jour une partie de l'opposition syrienne, installée à l'étranger, qui pousse à l'intervention militaire, est déconnectée de la réelle volonté du peuple syrien qui paie de sa vie nos hésitations.

Publié par Rachida Dati dans Accueil, Communiqués de presse