La France a été absente du dernier Conseil européen. Et l’échec des négociations sur le cadre financier pluriannuel 2014-2020, c’est d’abord celui de François Hollande, qui a été incapable de proposer une réelle sortie de crise. 

 

Cet échec, c’est celui d’une Europe amputée de son leader naturel : le couple franco-allemand.

 

Les Européens sont, depuis quelques mois, les victimes d’une stratégie personnelle de François Hollande visant à se démarquer de la Chancelière pour tenter d’exister en Europe.

 

Avec l’Allemagne, nous n’avons pas toujours été d’accord sur tout. Mais nous avons toujours su mettre de côté nos différences au service des Européens. Sur un sujet aussi important que le cadre budgétaire, j’appelle François Hollande à renouer avec cet esprit de dialogue et de fraternité. 

 

Au Parlement européen, notre position est claire : nous serons intransigeants sur les programmes qui font de l’Europe une réalité et une plus-value dans la vie des Européens :

 

  - la PAC, dont la France ne souhaite pas – à juste titre –  voir le budget remis en cause.

 

  - Erasmus, un succès reconnu et une chance pour nos jeunes.

 

  - l’Europe des grands projets qui construit la croissance de demain : les programmes spatiaux, de recherche…

 

  - ou encore le Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD), une aide alimentaire vitale à près de 18 millions d’Européens. Nous n’accepterons pas que son budget soit revu à la baisse et qu’il soit dilué dans un nouveau Fonds qui ne donne pas toute sa place à l’aide alimentaire.

 

Dans la crise, plus que jamais, l’Europe doit prouver son utilité et rester solidaire.