Panneaux solaires chinois : un signal très clair pour tous nos partenaires commerciaux
Le Commissaire européen au Commerce Karel de Gucht a tenu bon et il a eu raison ! Je salue le courage dont il a fait preuve pour résister aux Etats timorés, l'Allemagne en tête, qui refusaient d'imposer des taxes sur les panneaux solaires venus de Chine.
Il fallait voir plus loin que les intérêts particuliers et les objectifs de court terme. En limitant l'afflux de panneaux photovoltaïques sous-évalués venus de Chine, c'est un signal sans équivoque que nous envoyons à l'ensemble de nos partenaires commerciaux.
La réciprocité et la transparence doivent être la règle. Et l'Europe doit être très claire sur ce sujet. La décision qui a été prise va bien au-delà du seul secteur photovoltaïque. Elle a une portée symbolique : c'est l'Europe du courage, celle qui protège qui est en marche.
Cette décision ne doit pas être vécue comme un affront par notre partenaire chinois. La Chine est une grande puissance amie. Les amis peuvent avoir des désaccords. Ils peuvent les exprimer en paroles et même parfois en actes. Il nous appartient maintenant de continuer à nous parler franchement, d'égal à égal, dans le but d'améliorer nos échanges de manière durable.
Demain, l'Europe doit aller plus loin pour protéger notre industrie, notre compétitivité et nos emplois. Au Parlement européen, je m'engage régulièrement pour faciliter l'accès de nos PME aux marchés étrangers. J'ai porté à plusieurs reprises l'idée de réserver une part de nos marchés publics aux entreprises européennes ou encore celle de l'instauration d'une "taxe carbone" pour les produits importés aux frontières de l'Europe.
A l'heure où l'euroscepticisme gagne du terrain, nous retrouverons la confiance des Européens en multipliant les décisions de ce type. La protection des Européens, qui n'a rien à voir avec le protectionnisme, n'est pas une option. Elle donne tout son sens au projet européen.