Je me suis rendue jeudi dernier au Salon de l'agriculture. Très attachée au maintien d'une agriculture de qualité, qui fait l'excellence des terroirs français, j'ai pu aborder avec des agriculteurs et artisans l'ensemble des problématiques que rencontre actuellement le monde agricole.

 

 

A l'invitation de Daniel Spagnou, maire de Sisteron, j'ai souhaité d'abord échanger avec les éleveurs ovins des Alpes de Haute-Provence. Ils m'avaient interpelée, l'an dernier, pour que je relaye au niveau national et européen leur désarroi face à la multiplication des attaques de loups. J'ai notamment pu retrouver la famille Garcin, une famille d'éleveurs que j'avais rencontrée lors de plusieurs déplacements à Sisteron. Le problème des attaques de loups continue d'occuper leurs esprits. J'ai interpellé l'été dernier le commissaire européen à l'Environnement et la ministre de l'Ecologie à ce sujet. Suite à mon intervention, Delphine Batho s'était engagée à mener une large concertation autour du prochain Plan loup. Mais depuis, les grandes lignes du nouveau Plan loup se sont révélées décevantes. Il est plus que temps pour le gouvernement et la Commission européenne d'entendre la voix des éleveurs désespérés.

 

 

Je suis ensuite allée à la rencontre des artisans bouchers d'Ile-de-France, dont la fédération réalise un travail remarquable pour former les jeunes bouchers et aider les professionnels au quotidien. Les problèmes que rencontre aujourd'hui la filière viande au niveau européen a mis en avant le travail de ces artisans bouchers, qui connaissent leur métier et fournissent des produits de qualité. Il faut valoriser ce secteur qui forme près de 7 000 apprentis par an, offre de très belles perspectives professionnelles, mais peine pourtant à recruter. C'est ici que sont les véritables emplois d'avenir pour nos jeunes !

 

 

Avec les agriculteurs de la FNSEA, et notamment son président, Xavier Beulin, j'ai pu aborder les principaux enjeux que rencontrent actuellement les agriculteurs. La baisse de la restitution à l'export, qui met en danger l'ensemble de la filière avicole européenne. L'avenir de la PAC, victime du compromis sur le prochain budget pluriannuel. La crise dans le secteur du lait, où la baisse des prix pousse de nombreux producteurs à mettre la clé sous la porte. Et aussi les droits de plantation, dont la disparition aurait porté un coup très dur au secteur vinicole européen. Je suis impliquée sur tous ces sujets. Au Parlement européen, auprès de la Commission, dans les médias, je veille à ce que la voix des agriculteurs soit entendue.

 

 

J'ai enfin pu échanger avec les acteurs des banques alimentaires sur le sujet de l'aide européenne aux plus démunis. Dans le compromis sur le prochain cadre financier pluriannuel, il est prévu que son montant soit près de deux fois moins élevé que les besoins estimés par les  associations. Et à cela s'ajoute une refonte de l'aide, qui ne sera plus forcément orientée vers l'aide alimentaire. J'ai déposé la semaine de dernière des amendements, dans le cadre du rapport du Parlement européen sur le nouveau Fonds européen d'aide aux plus démunis, pour demander notamment un recentrage de l'aide vers l'alimentaire. C'est contre cette Europe de la renonciation, et pour une Europe du courage, que je m'engage au quotidien.