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Billet d'humeur

Pour une Europe des projets, levier de la croissance

Vendredi 23 décembre 2011

Vous vous en souvenez peut-être, en juin 2010, le Parlement européen adoptait le rapport sur GMES que j’ai porté pour mon groupe politique, le PPE.

GMES, rappelons-le est un programme d’observation de la terre à partir de satellites et d’installations au sol. Il doit permettre d’obtenir des informations fiables qui en retour nous permettront par exemple de mieux évaluer l’état des sols ou des eaux ou encore la qualité de l’air. Elles nous permettront également de mieux anticiper les catastrophes naturelles, ou de renforcer la sécurité aux frontières.

C’est donc un projet utile, pour ne pas dire vitale, pour les administrations, les entreprises, et les citoyens. C’est un progrès que nous n’avons pas le droit de négliger, surtout dans le contexte actuel!

C’est un de ces projets qui donne tout son sens à la plus-value qu’est l’Union européenne. C’est par des grands projets comme celui-ci que l’Europe peut espérer retrouver le chemin de la croissance.

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Le traité de Lisbonne a ouvert la voie à l’émergence à la fois de véritables politiques industrielle et spatiale européennes. Nous avons les outils, c’est trop souvent la volonté politique qui fait encore défaut.

Alors évidemment, la crise que connaît aujourd’hui l’Europe va dans le sens d’une plus grande sobriété budgétaire. Il s’agit de parer au plus urgent et de s’engager de manière déterminée vers plus de discipline budgétaire.

Mais cette discipline ne doit pas se conjuguer avec un manque d’ambition industrielle! Nous en avons besoin si nous voulons relancer la croissance! L’Union européenne a un rôle clé à jouer dans ce domaine.

Renouer avec l’Europe des projets, c’est aussi une excellente occasion de reconquérir ceux qui de plus en plus nombreux pensent que l’Europe nous tire vers le bas!  

GMES fait partie de ces projets. Il est estimé que les bénéfices de GMES devraient être au moins 2 fois plus importants que les coûts des investissements d’ici à 2020 et quatre fois plus à l’horizon 2030. Sans parler évidemment de tous les emplois qu’il créera!

Mais aujourd’hui, la Commission européenne propose de le financer hors du budget de l’Union européenne. C’est quelque chose qu’au Parlement européen, nous ne pouvons pas accepter.

Notre position est claire. Nous avons voulu ce projet européen – la Commission européenne la première -, c’est à l’Europe de le financer! Nous avons voulu une politique spatiale ambitieuse et européenne, c’est à l’Europe de l’assumer!

Le Vice-président TAJANI, responsable au sein de la Commission européenne de la politique spatiale, a réitéré la semaine dernière à Strasbourg, sa volonté de pérenniser GMES comme un « projet communautaire », se disant toutefois contraint par le budget européen.

Il s’est montré ouvert au débat avec le Parlement européen et compte sur son implication. C’est un homme de qualité et de parole : nous pouvons le croire et espérer que ce dialogue fera bouger les lignes!

L’Europe est le levier naturel pour faire aboutir ce projet ; faire un accord intergouvernemental comme le propose la Commission européenne reviendrait à faire payer la facture (environ 5,8 milliards d’euros) aux Etats, qui n’ont pas besoin de cela en ce moment!

Et au-delà de GMES, une telle attitude risque d’handicaper l’émergence d’une véritable politique spatiale européenne : quel signal donne-t-on au monde en refusant de financer ce programme phare de l’Union européenne?

C’est en ce sens que j’ai déposé récemment avec ma collègue Christine de VEYRAC des amendements à un rapport sur l’avenir de la politique spatiale européenne.  Ces amendements ont été ensuite adoptés en commission parlementaire chargée de l’industrie.

Je continuerai à me battre sur ce dossier : parce que GMES, c’est un outil utile au service des Européens. C’est une source de compétitivité, de revenus et d’emplois pour l’Europe : la Commission européenne ne peut pas faire le choix d’y renoncer

Avec GMES, ne faisons pas une erreur grave : ne faisons pas des économies sur notre avenir!