Dans les cinquante prochaines années, les européens vivront plus longtemps et en meilleure santé. C’est plutôt une bonne nouvelle.
Cependant, cette augmentation générale de l’espérance de vie dans l’Union a mécaniquement contraint nos systèmes de retraites à devoir s’ajuster.
Tous les gouvernements européens sont confrontés à un vieillissement de leur population, certains plus que d’autres (comme l’Allemagne ou la France par exemple).
La dégradation du ratio actifs/retraités oblige impérativement à revoir l’équilibre des retraites.
D’ici à 2050, en Europe, la proportion des personnes âgées de plus de 80 ans devrait presque tripler. Par ailleurs, en 2060, 30% des européens auront plus de 65 ans. Nous devons agir pour ne pas laisser à nos enfants une situation catastrophique.
Les retraites dans l’Union : une mosaïque sur deux piliers
Aujourd’hui en Europe, deux systèmes de retraites prévalent. L’un basé sur la répartition et l’autre sur la capitalisation privée. Mais force est de constater qu’il existe pratiquement autant de modèle de retraites qu’il n’y a d’Etats membres.
Tous les Etats sont confrontés à la même problématique : Comment pérenniser un système de retraite avec une population qui vieillit, qui peut refuser de cotiser plus et plus longtemps, tout en conservant le modèle « par répartition » ?
Pour réformer les retraites, nous pouvons soit déplacer le curseur vers la capitalisation, soit le laisser au principe de répartition. Ou bien alors, innover.
La Suède semble avoir adopté l’attitude du compromis.
Le système suédois conjugue les deux systèmes (par répartition et par capitalisation) et permet donc à un salarié de profiter à la fois d’une « sécurité » assurée par le régime par répartition, tout en alimentant par une partie de sa cotisation, un compte individuel placé en bourse sous la surveillance d’une agence gouvernementale.
Ainsi, les Suédois peuvent mettre en concurrence les différents fonds de gestion et trouver celui qui leur convient.
Réformer les retraites, et cela le Parti Socialiste ne semble pas l’avoir compris, c’est une nécessité et un devoir politique. Certains gouvernements de gauche en Europe ont eut le courage de relever ce défi. Pourquoi pas nous ?
Lorsque j’observe que l’Espagne, gouverné par un Premier Ministre socialiste, a réformé son système de retraites en augmentant l’âge légal de départ à la retraite à 67 ans, j’en déduis que les socialistes français n’ont pas compris l’enjeu de la réforme!
Réformer ensemble, avec courage
Décider, c’est choisir. Avant même d’amorcer le début sur cette grande réforme, les socialistes tracent une ligne à ne pas franchir : l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans et la taxation du capital.
Rien de nouveau, rien d’innovant. Le conservatisme n’est pas là où l’on pense !
Cette réforme doit être l’occasion d’ouvrir de nouveaux horizons, de prendre ce qu’il y a de mieux chez nos voisins européens sans pour autant perdre notre identité.
Pour une si grande réforme, toutes les options doivent être sur la table. Il ne doit pas y avoir de tabous, d’interdits. Tout doit être dit. Ecartons les dogmes et l’idéologie. Le sujet est trop grave.
La France doit réformer son système de retraite, et elle doit le faire avec courage et détermination.
Nous comptons sur Eric Woerth pour mener à bien cette imposante réforme.
Pour un comparatif de l’âge de la retraite dans l’Union européenne sur le site de Toute l’Europe cliquez ici