C’est de nouveau au Château Sainte-Anne, mais cette fois-ci à l’initiative de la World Trade Center Association de Bruxelles, que j’ai été invitée à prendre la parole lors d’un déjeuner-débat.
La réflexion proposée était axée sur la place de la femme en politique. Ce fut l’occasion de s’arrêter plus largement sur ce qui a déjà été accompli au cours des dernières décennies pour l’égalité entre les femmes et les hommes, et de considérer ce qui doit être encore entrepris dans ce domaine.
J’en ai profité pour saluer la mémoire et le courage de femmes qui se sont battues pour occuper de hautes fonctions dans la société, à une époque où c’était encore loin d’être évident.
J’ai évoqué des femmes comme Marie CURIE, la « femme aux deux Prix Nobel », sa fille Irène JOLIOT – CURIE, membre du gouvernement du Front populaire alors même qu’elle n’avait pas encore le droit de vote. J’ai tenu également à rendre hommage à Simone VEIL, récemment reçue à l’Académie française, qui reste encore aujourd’hui un exemple pour toutes les femmes qui exercent des fonctions politiques.
Parce qu’on m’a demandé d’apporter un témoignage, j’ai dressé le bilan de mon travail au Ministère de la Justice et j’ai parlé de ces premiers mois passés au Parlement européen.
J’ai terminé mon propos en rappelant qu’être une femme en politique ne nous donne pas que des droits. Je considère, en effet, que nous ne devons pas nous laisser réduire à la seule parité. Elle fut et est encore nécessaire mais à elle seule, elle ne peut suffire à faire advenir l’égalité réelle.
Je suis convaincue que le dénominateur commun entre les femmes et les hommes pour accéder à de hautes fonctions, que ce soit en politique ou ailleurs, doit être le mérite. C’est une valeur républicaine fondamentale, à laquelle, vous le savez, je suis très attachée.