Plus que jamais, nous avons besoin d’une Europe au service de l’Homme et d’une prospérité commune. Une Europe forte dans la mondialisation, mais aussi protectrice et solidaire.
C’est d’abord l’idée d’une Europe de la croissance que nous avons souhaité défendre au cours de ces deux sessions plénières, en votant plusieurs rapports relatifs au budget de l’Union. Dans ces rapports, nous avons relevé un certain manque d’ambition de l’Union. Ce n’est pas en remettant en cause le financement de grands programmes européens, tels que ITER, Galileo ou Erasmus, que nous construirons une croissance solide sur le continent européen!
Une Europe ambitieuse, qui investit pour l’avenir et veut jouer tout son rôle dans la mondialisation. Voilà l’idée que je souhaite porter et que j’ai soutenue aussi bien pour le budget 2013, que dans le Cadre financier pluriannuel, qui doit décider des grandes orientations budgétaires de l’Union jusqu’en 2020.
Mais vouloir une Europe ambitieuse, ce n’est pas vouloir une Europe des inégalités, qui laisse sur le bord de la route les plus fragiles. La solidarité, ce principe qui a fondé l’aventure européenne, était menacée de régression avec la remise en cause du Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD). J’ai voté en faveur du maintien de cette aide, qui permet encore à de nombreux Européens de manger à leur faim, en finançant l’activité des associations caritatives. Mais je regrette la nouvelle proposition faite par la Commission européenne, qui prévoit de réduire cette aide de 3,5 milliards d’euros à 2,5 milliards: quel signal cette décision enverrait-t-elle aux Européens? Que l’Europe préfère réaliser quelques économies plutôt que d’aider nos concitoyens en difficulté? Non, nous ne pouvons pas accepter une telle démission si nous souhaitons préserver une véritable Europe de la solidarité.
Des décisions qui touchent le quotidien des Européens
Parce que la politique européenne se doit d’abord de répondre aux attentes des Européens, j’ai voté un rapport qui vise à mieux cerner les principales préoccupations des citoyens et des entreprises concernant le marché européen.
C’est d’ailleurs à ces préoccupations qui touchent le quotidien des citoyens que le Parlement européen apporte des réponses. Nous avons ainsi adopté cette semaine deux rapports visant à créer un ciel unique européen et à favoriser la place des PME dans le marché unique. Ces questions sont centrales car la réalisation d’un espace unique doit profiter à tous et devenir une source de richesses communes.
Mais cette Europe au service des citoyens que je défends passe aussi par une meilleure protection de leurs droits. C’est la raison pour laquelle nous avons voté un rapport destiné à renforcer le droit des passagers, et un autre visant à mettre en place une protection consulaire efficace pour tous les citoyens de l’Union se trouvant à l’étranger. Le Parlement européen a ainsi souhaité rappeler que la citoyenneté européenne n’est pas une idée abstraite, mais qu’elle a bien des incidences dans la vie de tous les jours.
Rester ferme sur l’égalité femmes-hommes
L’Europe de demain ne se fera pas sans une réelle égalité entre les hommes et les femmes. C’est pour cela que le Parlement européen s’est prononcé contre la nomination d’Yves Mersch au Directoire de la BCE. Ce ne sont pas les compétences de Monsieur Mersch qui sont mises en cause, mais nous ne pouvons pas accepter un Directoire qui ne fasse aucune place aux femmes. Alors que l’Europe a toujours défendu l’égalité entre les femmes et les hommes, elle se doit de rester exemplaire. Par ce vote, le Parlement européen demande au Conseil d’entendre ses préoccupations et de proposer une candidate, pour que le Directoire de la BCE soit composé d’au moins une femme! Ce serait la moindre des choses…