Monsieur le Président,
Mes chers collègues,
Nous constatons un retour à la croissance du PIB américain enregistré pour le troisième trimestre 2009, précédé de celui de la France et de l’Allemagne pour le deuxième trimestre. Alors que l’on pourrait croire que le pire est derrière nous, il faut prendre garde à ne pas revenir aux travers du passé.
Nous pouvons, par ailleurs, constater que les efforts que nous avons entrepris, notamment dans la mise en œuvre des plans de relance, n’ont pas été vains.
Pourtant, et nous le voyons hélas aussi quotidiennement, nos concitoyens subissent encore de plein fouet les conséquences de la crise. Nous l’avons dit et redit, mais il n’est pas inutile d’insister sur cette réalité : la situation économique et sociale actuelle en Europe, nous montre qu’il est bien trop tôt pour crier victoire.
Dans ses conclusions du week-end dernier, le Conseil européen a d’ailleurs très justement rappelé qu’il faut se garder d’un « excès d’optimisme« , notamment note-il « compte tenu de la progression du chômage« .
Le chômage est, en effet, une réalité quotidienne, pour une part toujours croissante de la population européenne. Les derniers chiffres publiés par Eurostat vendredi dernier affichent un chômage total dans l’UE de 9,2% et de 9,6% pour la zone euro. Les chiffres nationaux les plus récents ne sont guères plus optimistes, avec des pics à 19,7% pour la Lettonie et 19,3% pour l’Espagne.
Au-delà des chiffres que, nous décideurs publics, avons le devoir d’aider à réduire, ce sont les difficultés quotidiennes de millions d’européennes et d’européens que nous devons entendre, et auxquelles nous devons, au sein de cette commission, tenter d’apporter des réponses.
Pour ce faire, je propose que nous fassions écho aux attentes du Conseil européen face à la Commission européenne et au Conseil.
Les Vingt-Sept les ont, en effet, appelés samedi, dans leurs conclusions, à continuer de mener des politiques actives en faveur du marché du travail, notamment en prenant des mesures pour éviter que les personnes sans emploi perdent le contact avec le marché du travail.
Dans cette perspective, il est plus que nécessaire que le collège de Commissaires une fois établi fasse de nouvelles propositions dans le cadre de la politique de l’emploi.
De plus, chers collègues, il convient d’aborder, dans ce débat général sur la crise financière, la stratégie de Lisbonne post-2010. En effet, la stratégie de Lisbonne et ses objectifs pour l’emploi restent un outil pertinent en temps de crise et je pense que le débat doit désormais porter sur son adaptation à cette période trouble.
Dans ce contexte, faisons en sorte que notre commission ne soit pas qu’une coquille vide. Faisons du travail de cette commission spéciale, une boîte à propositions concrètes. Notre travail est urgent, à nous d’y mettre toute notre énergie pour le bien de nos concitoyens.
Je vous remercie de votre attention.
[Seul le prononcé fait foi]