Monsieur le Président,
Monsieur le Président en exercice du Conseil,
Monsieur le Président de la Commission,
Mes chers collègues,
Beaucoup d’espoirs avaient été nourris avant le début de la Conférence de Copenhague. L’Europe, exemple incontesté de vertu environnementale, s’était rassemblée autour d’objectifs et d’engagements ambitieux. Nous avions, il y a seulement quelques semaines, dans ce même hémicycle, souhaité la conclusion d’un accord fort et contraignant.
Aujourd’hui, un mois après la fin de la Conférence de Copenhague, les résultats ne sont, sans doute, pas à la hauteur de nos espérances.
Si Copenhague n’a pas été un franc succès, il n’en demeure pas moins que des avancées significatives ont pu être constatées.
En particulier, l’accord de Copenhague prévoit de limiter à 2 degrés maximum la hausse des températures mondiales. Chaque pays doit aussi fournir, avant la fin du mois, des objectifs de réductions ou de limitations des émissions de gaz à effet de serre. Ensuite, divers aides financières ont été décidés pour aider les pays en développement dans leurs efforts de lutte contre le changement climatique.
Mais au-delà des détails techniques, nous pouvons constater que Copenhague nous a engagés dans un processus qui doit, au cours des prochains mois et années, arriver à maturation.
Que doit faire l’Europe? Elle doit continuer à montrer l’exemple en matière d’excellence environnementale. Elle doit continuer à discuter avec ses partenaires internationaux, pour que des objectifs précis, ambitieux et contraignants puissent rapidement faire consensus.
Certes, nous aurions préféré que la question soit totalement réglée à Copenhague. Nous aurions préféré que nos partenaires nous rejoignent tout de suite sur nos objectifs ambitieux. Mais, cela n’a pas été le cas. Nous devons, maintenant, travailler sur les bases qui ont, d’ores et déjà, été dégagées.
Pour autant, on ne peut indéfiniment attendre la conclusion d’un accord ambitieux et contraignant. Nos entreprises et ceux qui y travaillent, ne comprendraient pas qu’ils aient à subir plus longtemps la concurrence déloyale des pays importateurs moins vertueux.
Le temps est aussi venu d’instaurer une taxe carbone à nos frontières.
J’aimerais souligner, à ce titre, qu’il ne faut pas voir dans cette mesure, un instrument protectionniste. La taxe carbone vise à protéger nos entreprises d’une concurrence déloyale des pays qui ne respectent pas nos standards. Nos entreprises doivent pouvoir continuer à être vertueuses sans craindre de perdre du terrain au niveau de leur compétitivité.
Je vous remercie de votre attention.
[Seul le prononcé fait foi]