Un compte e-commerce peut être créé en moins d’une minute
Les banques françaises testent un bouton d’authentification en un seul clic qui évite d’avoir à saisir un mot de passe pour se connecter à des sites de commerce en ligne.
Appelé b.connect, il peut être reconnu par son logo en forme de larme rouge avec ce qui ressemble à un C blanc entouré de deux barres en son milieu. Il est gratuit à l’utilisation.
Il est actuellement testé par Crédit Agricole, LCL (une filiale du Crédit Agricole), BNP Paribas, la banque en ligne Hello bank! de BNP Paribas et Société Générale.
Lors de son lancement en septembre, seulement quatre sites web – Courir (boutique de chaussures en ligne), Libération (journal de gauche), Micromania (magasin de jeux vidéo) et Aladom (agence d’emploi) – se sont inscrits pour l’utiliser.
« Il est conçu pour être plus simple. »
Certains sites Web, tels qu’Amazon, permettent déjà des paiements sans saisir de mot de passe à chaque fois, et le porte-parole a dit que b.connect permettra à d’autres sites de faire de même, sans le risque de ne pas être payé.
Les utilisateurs peuvent s’inscrire à b.connect sur leur application bancaire ou sur le site de banque en ligne en cliquant sur la bannière faisant la promotion de b.connect et en suivant les instructions. Le site web de b.connect promet qu’un compte peut être créé en moins d’une minute.
Une fois le compte configuré, les utilisateurs peuvent cliquer sur le bouton b.connect, que ce soit sur un site web participant ou sur une application mobile, pour créer un nouveau compte client ou pour se connecter à leur espace client.
La sécurité de toute transaction par carte est ensuite gérée par la banque sans qu’il soit nécessaire de procéder à une authentification supplémentaire.
La banque ne conserve pas d’enregistrement des visites sur le site, mais confirme le nom et l’adresse e-mail du client avec le site.
Les détails sur le moment où d’autres sites s’inscriront à b.connect n’ont pas été divulgués par les banques.
De manière déroutante, b.connect a été lancé avant que le système de paiement tant vanté Wero ne soit élargi pour les paiements en ligne et sur mobile.
Wero est actuellement inclus dans la plupart des applications bancaires françaises et sert de moyen simple et instantané pour régler des paiements ou relancer des paiements avec la famille et les amis.
Son site promet que bientôt les clients pourront également acheter en magasin et en ligne avec leur portefeuille numérique Wero, et même payer des abonnements.
Crédit Agricole indique que cinq millions de ses clients utilisent déjà Wero chaque mois pour des paiements de personne à personne, et l’Initiative européenne de paiements, un groupement de 16 banques européennes, affirme que Wero compte 43,5 millions d’utilisateurs enregistrés.
Les premiers lieux où Wero peut être utilisé pour acheter des biens et services en France ont été annoncés en septembre.
Ils comprennent Air France, les supermarchés Leclerc, ESF (une école de ski), Orange, VeePee (boutique en ligne de produits de marque) et Dott (locations de trottinettes électriques).
Les banques européennes peinent à suivre le rythme des systèmes de paiement étrangers, principalement américains, tels que PayPal, Apple Pay, Visa et Mastercard.
En France, le réseau de cartes bancaires Carte Bleue offre une alternative à Visa et Mastercard, mais n’est utilisé que dans ce pays. De plus en plus, les sites ne proposent pas CB comme option de paiement car il n’est pas reconnu internationalement.
Outre les frais fixés aux États-Unis pour les systèmes de paiement, les banques craignent de perdre des données précieuses sur leurs clients vers les États-Unis à travers leur domination des paiements.
Wero, qui a été principalement dirigé par des acteurs français, est une tentative de regagner des positions et promet des transactions rapides et sécurisées à travers le continent, si cela réussit.
