L’application TousAntiCovid bientôt de retour ? « Jamais nous aurions imaginé que cette application puisse servir à cela »

L’application TousAntiCovid bientôt de retour ? "Jamais nous aurions imaginé que cette application puisse servir à cela"

Elle avait été désinstallée par des millions de Français une fois la crise sanitaire passée. Oubliée, moquée, reléguée dans les archives du ministère de la Santé… Et pourtant, l’application TousAntiCovid pourrait bientôt faire son grand retour — mais pas pour les raisons que vous croyez.

Cette fois, il ne s’agit pas de pandémie, de QR code ou de pass sanitaire. Selon des informations confidentielles, le gouvernement envisagerait de réactiver l’infrastructure de l’application à des fins totalement inédites.

Et même les concepteurs d’origine n’en reviennent pas.

Une résurrection discrète, pour un usage… sécuritaire ?

C’est dans le cadre d’un projet interministériel lié à la sécurité publique et à la gestion des grands événements que le nom “TousAntiCovid” est récemment réapparu dans plusieurs documents internes.

D’après nos sources, il ne s’agirait pas de relancer l’application telle qu’elle existait, mais de réutiliser son architecture pour développer un nouveau système de “communication de crise en temps réel” à l’échelle nationale.

Objectif affiché : pouvoir prévenir, alerter et localiser les citoyens en cas de menace terroriste, d’attaque chimique ou de catastrophe naturelle. Un usage “civil” de la géolocalisation de masse.

“Jamais nous n’aurions imaginé que l’application puisse servir à cela. À l’origine, c’était un outil temporaire, conçu dans l’urgence sanitaire”, confie un ingénieur ayant participé à la première version de l’app. “Là, on parle d’un outil permanent, potentiellement activable à tout moment…”

Un système d’alerte basé sur le Bluetooth et la géolocalisation ?

Selon les informations que nous avons pu recouper, le principe serait de croiser les données de proximité Bluetooth — comme dans la première version de TousAntiCovid — avec des systèmes de localisation plus précis, comme le GPS ou les antennes télécoms.

Concrètement : en cas d’événement grave (explosion, fuite toxique, attentat), l’application enverrait des alertes géociblées aux personnes situées dans la zone à risque. Une sorte de “vigie numérique” automatisée, déjà expérimentée dans d’autres pays comme le Japon ou Israël.

Le projet prévoirait également une interface citoyenne permettant de signaler des situations anormales, façon bouton d’alerte dans les trains.

Une initiative qui divise, jusque dans les ministères

Du côté du ministère de l’Intérieur, on vante une avancée en matière de “résilience nationale”.
“Nous avons appris de la crise du Covid : un outil numérique bien déployé peut sauver des vies. Il serait dommage de ne pas capitaliser sur cette expérience”, explique un conseiller technique.

Mais au sein même de l’exécutif, certains s’inquiètent des dérives possibles.

“Là où l’on parle de protection, d’autres verront un outil de surveillance. Ce genre de technologie nécessite un débat public, une transparence totale, et des garanties juridiques fortes”, avertit une élue Renaissance, spécialisée en numérique.

Ce que dit (ou ne dit pas) le gouvernement

Interrogé officiellement, le ministère de la Santé n’a pas confirmé ni démenti le retour de l’application, renvoyant la question “aux services concernés par la sécurité intérieure”.

L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), de son côté, aurait été sollicitée pour “évaluer les risques” d’un tel système.

Mais aucune communication publique n’a encore été faite.
Une résurrection discrète, donc, pour une app que beaucoup pensaient enterrée à jamais.


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