Une peine de cinq ans de prison pour l’ancien président commence la semaine prochaine
L’ancien président français Nicolas Sarkozy commencera une peine de cinq ans de prison la semaine prochaine, liée à des condamnations pour corruption concernant le financement d’origine libyenne de sa campagne présidentielle de 2007.
Outre la peine de prison, M. Sarkozy doit payer une amende de 100 000 €. Initialement, les procureurs réclamaient une peine de sept ans et une amende de 300 000 €.
Les charges s’ajoutent à d’autres condamnations distinctes pour corruption visant l’ancien président.
La peine de cinq ans débutera mardi (le 21 octobre) à la prison de La Santé à Paris.
Même si M. Sarkozy fait appel — ce qu’il est sur le point de faire — il doit commencer à purger sa peine, car les procureurs avaient demandé l’exécution provisoire dans les chefs d’inculpation. Le mécanisme juridique permet à toute décision prise par le tribunal d’être exécutée immédiatement.
Une disposition similaire a été utilisée contre la femme politique d’extrême droite Marine Le Pen pour des accusations de détournement de fonds, ce qui signifie que malgré son appel, elle ne peut pas se présenter à aucune élection prochaine pendant l’audition (comme c’est possible dans les cas sans exécution provisoire).
La prison est la dernière institution de ce type dans les 20 principaux arrondissements de la capitale (située dans le sud du 14e arrondissement) et peut accueillir jusqu’à 800 détenus.
Une rénovation achevée en 2019 a porté la taille des cellules à 9 m².
M. Sarkozy sera détenu dans une aile spéciale de la prison réservée aux personnes « vulnérables », généralement destinée aux figures de premier plan.
La prison a souvent été utilisée pour des détenus célèbres, remontant à l’affaire d’Alfred Dreyfus.
