L’ordre a été maintenu malgré que leur activité de gîte en Dordogne soit désormais en meilleure santé. Ils disent n’avoir « absolument rien à retourner au Royaume-Uni ».
Un couple britannique qui a déménagé en Dordogne pour y installer un gîte très bien noté et une ferme a vu son appel contre une ordonnance d’expulsion du territoire Français rejeté – mais ils restent déterminés à tout mettre en œuvre pour poursuivre leur vie ici.
Le couple a reçu la semaine dernière de leur avocat la nouvelle que l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) ordonnée dont ils nous avaient parlé en septembre avait été confirmée par un tribunal de Bordeaux et qu’ils devaient quitter le territoire.
La décision est venue après que leur avocat ait plaidé leur cas lundi dernier. Le couple affirme qu’ils n’ont pas pu être présents eux-mêmes en raison d’une ordonnance de résidence surveillée les interdisant de quitter la Dordogne.
L’ordre de quitter est venu de la préfecture de la Dordogne plus tôt cette année après qu’elle a refusé leur demande de cartes de résident au motif que leurs revenus tirés de leur activité indépendante n’avaient pas été réguliers au cours de leur première année alors qu’ils étaient sous des visas VLS-TS pour travail indépendant.
Ils ne ont sollicité aucun soutien financier de la part de la France et affirment que les retards administratifs ont ajouté des difficultés à leur année d’installation.
Réservation sur un vol et passeports saisis
À un moment donné, un document leur a été remis par les gendarmes indiquant qu’ils étaient inscrits sur un vol, et que leurs passeports – qui avaient été confisqués – les attendaient à l’aéroport de Bordeaux–Mérignac.
Il y a eu deux incidents où ils affirment avoir été inscrits sur des vols.
Leur avocat avait précédemment déclaré qu’une telle pression est inhabituelle lorsque des personnes étrangères font appel et attendent une audience devant le tribunal.
Le couple a déclaré avoir investi plus de 300 000 € dans leur propriété, y compris la rénovation du gîte, qui bénéficie d’un taux d’approbation global de 9,8/10 sur le site de réservation Booking.com.
Ils ont dit qu’après un démarrage difficile dû à des soucis de mise en place, leur activité se porte sur des bases financières nettement meilleures. Cependant, l’avocat n’a reçu qu’environ 20 minutes pour exposer leur situation au tribunal, selon eux.
Ils s’attendent désormais à recevoir une date définitive à laquelle ils devront partir, mais comprennent que cela pourrait être imminent.
Ils ont donc commencé à faire leurs valises et à reloger provisoirement certains chiens, tout en organisant ce qu’il convient de faire de leur ferme en activité, y compris l’abattage de certains porcs mâles pour maîtriser les chiffres de reproduction.
Il y a aussi des cultures semées dans les champs qui devront être entretenues.
Ils ont déclaré que c’était une « pilule amère à avaler » de devoir partir avec « absolument rien à quoi revenir au Royaume-Uni ».
« Nous employons notre premier salarié local pour veiller sur tout ici en notre absence », ont-ils déclaré.
« Nous évaluons des options telles que faire de l’un de nos amis proches Français un copropriétaire de la ferme. »
« Nous avons absolument tout investi dans notre foyer et notre activité ici. »
