Plusieurs décès ont été enregistrés en France suite à des piqûres de frelons asiatiques
Des vents forts récents et la chute des feuilles en automne à travers la France font en sorte que de nombreux nids de frelons asiatiques construits durant l’été sont désormais visibles, ce qui peut poser des problèmes pour les jardiniers.
Celui photographié ci-dessus dans le sud de la Charente se situe au sommet d’un tilleul de 15 mètres de hauteur, dont les feuilles supérieures viennent tout juste d’être emportées par le vent, et il fait la taille d’une bouée gonflable de plage.
Bien qu’il fasse froid, environ 10 °C dans l’après-midi, il subsistait une forte activité de frelons alors que les insectes volaient entre le nid et l’extérieur.
D’autres voisins et des personnes qui vaquaient le long de la rue n’avaient pas remarqué le nid malgré sa proximité.
Coûteux à enlever
Les conseils officiels de l’organisation à but non lucratif Fredon, que le gouvernement a désignée l’année dernière pour superviser la gestion des populations de frelons asiatiques, recommandent d’appeler un contrôleur de nuisibles et de faire détruire le nid.
Les services de lutte antiparasitaire sont libres de fixer leurs propres tarifs. Dans la plupart des régions du pays, ils varieront entre 150 et 200 €, en fonction de la distance à parcourir et de la difficulté d’accès aux nids.
Une seule région, Bourgogne-Franche-Comté, rembourse une partie du coût à ceux qui présentent une demande via une procédure de réclamation.
Suite aux premières observations de frelons asiatiques en France en 2004, les sapeurs-pompiers locaux dans certains départements (par exemple la Gironde) intervenaient pour détruire les nids dans le cadre de leurs services communautaires.
À cette période, on a découvert que l’aiguillon des frelons, qui peut mesurer environ un demi-centimètre, pouvait perforer les vestes en cuir standard fournies aux pompiers.
Une réorganisation ultérieure des services d’incendie a entraîné le retrait de cette prestation, ainsi que de nombre d’autres services communautaires.
À l’époque, il était pensé que les nids n’étaient pas source d’une alarme excessive et que les frelons asiatiques mourraient pendant les hivers européens habituels.
On sait désormais qu’il faut des températures de -30 °C, pas vues depuis la dernière période glaciaire en France, pour tuer tous les frelons qui restent en hibernation dans les plis les plus profonds des nids.
Il n’existe pas de registre national du nombre de décès dus aux attaques de frelons asiatiques, bien que des relevés issus de rapports de presse suggèrent qu’il y en a eu au moins cinq en France.
Certaines de ces morts se sont produites lorsque des nids sont tombés des arbres sur le sol, provoquant des attaques de frelons contre des personnes ou des véhicules qui passaient.
Les piqûres sont très douloureuses – les pharmacies rurales signalent des personnes cherchant à soulager la douleur.
Des pièges installés au printemps
Fredon coordonne actuellement des campagnes de piégeage par zones des frelons asiatiques à chaque printemps afin de réduire la menace pour les abeilles mellifères du pays, mais les progrès restent lents.
Dans certains cas, les communes aident à le coût d’installation des pièges. Toutefois, si vous repérez un nid à ce stade de l’année, c’est trop tard et vous devez veiller à ne pas vous faire piéger.
Les frelons asiatiques sont plus petits et généralement plus foncés que les frelons européens et présentent des pattes jaunes distinctives.
Leurs nids se trouvent généralement hauts dans les arbres, comme celui photographié ci-dessus, et clos.
Les frelons européens sont plus grands, ont généralement des pattes noires ou marron, et leurs nids prennent la forme de coupelles ouvertes.
Les magasins de bricolage vendent désormais des fumigènes insecticides puissants, généralement autour de 15 €, qui permettent d’asperger les nids de frelons à une distance d’environ six mètres.
Cependant, des professionnels ont indiqué qu’ils ne sont efficaces que lorsque les nids sont plus petits que la taille d’un melon.
