Les syndicats estiment que des protestations pourraient suivre selon l’issue de la rencontre avec le président
Des dirigeants agricoles français doivent rencontrer le président Emmanuel Macron à Toulouse demain 12 novembre afin de faire part de leurs inquiétudes concernant l’état du secteur dans le pays, alors qu’un important convoi de tracteurs est prévu pour descendre dans la ville.
Des délégués des Jeunes Agriculteurs, de la FNSEA et d’autres syndicats locaux sont programmés pour rencontrer M. Macron à 13h30. Ils affirment que des protestations pourraient suivre selon l’issue.
Un convoi de tracteurs est attendu dans la ville afin de montrer leur force et de faire pression sur le président.
Un convoi principal se dirigera vers les bureaux du média La Dépêche du Midi dans la matinée, où le président est prévu de se rendre vers 11h00.
Il se rend à Toulouse pour inaugurer un nouveau bâtiment du Centre de Commandement de l’Espace de la ville et pour entamer une série de réunions sur l’impact des réseaux sociaux.
Les agriculteurs se réuniront dans l’une des six communes situées en dehors de la ville (Montsaunes, Carbonne, Pinsaguel, Muret, Villefranche et Castelmaurou) tôt le matin avant d’entrer dans la ville.
Les convois se regrouperont sur la rocade de la ville pour former un seul groupe, puis pénétreront dans le centre-ville en file indienne. Ils ne prévoient pas de bloquer les voies de circulation et les syndicats assurent que les membres ont été avertis de ne causer aucun dommage et que la violence ne sera pas tolérée.
Cependant, leur présence sur les principales routes menant à la ville pendant les heures de pointe risquera d’engendrer d’importantes files.
Un itinéraire complet des agriculteurs est indiqué ci-dessous.
De nouvelles protestations possibles, le Mercosur demeure un point bloquant
Pour l’heure, aucune action de protestation précise n’est prévue pendant la journée, bien que les agriculteurs soient conscients que le fait d’amener leurs tracteurs dans Toulouse est susceptible de provoquer des perturbations.
On ne sait pas encore si des grèves et des protestations seront déclenchées à l’issue de la rencontre.
« Tout est possible », a déclaré Jérôme Bayle, membre du syndicat A64 Ultras qui sera également représenté lors de la réunion.
« En fonction de l’écoute et du dialogue, nous prendrons des décisions… la communauté agricole en a assez d’être trahie et déçue. »
Les agriculteurs chercheront à obtenir des garanties sur l’accord Mercosur, un accord commercial controversé entre l’UE et l’Amérique du Sud qui faciliterait l’importation de denrées alimentaires telles que le miel en provenance du continent vers la France.
Les agriculteurs de l’UE et de France s’opposent farouchement à l’accord, qu’ils estiment nuire à la filière, toutefois M. Macron a récemment déclaré être « plutôt positif » quant à l’accord et ses chances d’entrer en vigueur.
À son tour, la FNSEA a affirmé que le président avait trahi le secteur, accentuant les tensions à l’approche de la rencontre de mercredi.
