Frais de carte de séjour en France : hausse importante dans le budget 2026

Le coût des visas et de la citoyenneté française devrait également être relevé

Des plans visant à augmenter substantiellement les frais pour le renouvellement des cartes de séjour françaises et d’autres coûts administratifs pour les résidents étrangers ont été intégrés dans le budget prévisionnel 2026 de la France.

Le gouvernement affirme que cela vise à aligner les coûts sur la médiane européenne, cependant l’association des immigrés Gisti parle d’une « explosion » des frais.

Par exemple, il est prévu que le coût de la plupart des cartes de séjour passerait de 200 € (plus un droit de timbre de 25 € payable en timbres/fiscaux) à 300 €, tandis que plusieurs cartes, comme celles pour les travailleurs saisonniers – actuellement 75 € – passeraient à 100 €.

Le coût de la demande de naturalisation passerait de 55 € à 255 €.

Les visas seraient également affectés, ceux qui sont considérés comme « équivalents à une carte de séjour » voyant les demandeurs devoir payer des frais de carte de séjour en plus des frais de visa. 

Par exemple, un visa de long séjour coûte 99 € plus les frais de traitement du centre de visa (55 € au Royaume-Uni, 220 € aux États‑Unis) et coûte actuellement 200 € à « valider » dans les premiers mois en France pour le rendre « équivalent à une carte de séjour » pour le reste de la première année. 

Selon le projet de loi, toutefois, 300 € supplémentaires – le nouveau coût de la carte équivalente – devraient être payés pour obtenir le visa. Il n’est pas précisé si les frais de « validation » seraient exonérés.

L’obtention de cartes de remplacement en cas de changement d’adresse, de perte, etc. serait doublée à 50 €.

Changer un permis de conduire étranger coûterait 40 €. Actuellement, c’est gratuit.

Gisti déclare : « À partir de maintenant, chaque étape sera plus coûteuse. Autant d’obstacles financiers imposés aux personnes qui, bien sûr, n’auront d’autre choix que de s’y soumettre, car leur droit de résidence leur permet de vivre, d’étudier, de travailler ou de rester avec leur famille. »

Gisti affirme que les frais de résidence en France figurent déjà parmi les plus élevés d’Europe, en tenant compte de la durée de validité des cartes et du pouvoir d’achat moyen des demandeurs.

Gisti ajoute aussi qu’après qu’un rapport de députés a critiqué les frais élevés en 2019, il y a eu une légère diminution, de sorte que les propositions constituent « un grand pas en arrière ». Les frais doivent être confirmés par le Sénat puis validés à nouveau par le Sénat et les députés avant de pouvoir être intégrés dans la loi finale.

Notez aussi que certaines cartes françaises doivent être renouvelées (avec les frais à payer à nouveau) chaque année, au moins pendant les premières années en France, y compris au moins cinq ans dans le cas des cartes « visiteurs » souvent délivrées aux retraités.

La France a jusqu’à présent appliqué des frais très raisonnables pour la citoyenneté, comparativement à de nombreux pays (par exemple environ 600 € en Italie et 1 000 € en Belgique, ou 250 € au Portugal). Le montant de base n’inclut toutefois pas d’autres coûts tels que le paiement d’un test de langue (et, à l’avenir, d’un test de connaissance civique), la commande de copies d’actes de naissance et d’autres certificats officiels et leur traduction (et dans certains cas, leur « légalisation » ou apostille), etc. 

Gisti a également critiqué un autre article de la loi de finances 2026 qui propose que les étudiants étrangers non européens en France soient exclus des aides au logement (100-250 €/mois), à l’exception de ceux (un sur dix) qui bénéficient de bourses d’aide à la pauvreté.


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