Le nouveau système est conçu pour aider à réduire la fraude et faciliter les contrôles pour la police
La France va introduire des plaques d’immatriculation roses pour tous les véhicules utilisant des immatriculations temporaires à partir de l’année prochaine dans le but de lutter contre la fraude et de faciliter les contrôles pour la police.
La mesure, confirmée par un décret du 2 décembre, entrera en vigueur le 1er janvier 2026 et concerne l’ensemble du système d’immatriculations provisoires délivrées selon les formats « WW » ou « W garage ».
Les plaques temporaires sont utilisées pour environ 400 000 véhicules chaque année. Elles couvrent les voitures neuves en attente d’enregistrement complet, les véhicules importés de l’étranger en attendant l’émission d’un certificat d’immatriculation français, et les voitures utilisées comme démonstrateurs par les garages.
Pour l’instant, ces plaques ressemblent à des plaques permanentes, à l’exception du préfixe « WW ».
Cela a longtemps créé une zone d’ombre lors des contrôles routiers, car les agents doivent interroger le système SIV (Système d’immatriculation des véhicules) pour vérifier si le certificat est toujours valide.
Le ministère de l’Intérieur affirme que ce nouveau design permettra une identification visuelle immédiate d’une immatriculation temporaire.
Aux côtés du fond rose vif, la plaque affichera le mois et l’année d’expiration sur le côté droit, remplaçant l’identifiant du département et de la région.
Les immatriculations provisoires sont valables jusqu’à quatre mois et ne peuvent pas être prolongées.
Fraude relative aux plaques d’immatriculation
Les autorités disent que l’utilisation abusive de ces plaques a augmenté ces dernières années. Certaines conductrices et certains conducteurs continuent d’utiliser des plaques provisoires expirées pendant des mois, parfois des années.
Un problème persistant a été l’envoi des amendes à la mauvaise personne. Comme le même numéro WW peut être réassigné tous les 14 mois, le nouveau propriétaire reçoit les pénalités encourues par un utilisateur antérieur qui n’est pas passé à une plaque permanente.
Marie-Pierre Vedrenne, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, décrit la fraude dans ce secteur comme un « problème croissant ».
Elle affirme que le changement fait partie d’un ensemble plus large de mesures visant à renforcer les contrôles, à la suite d’un décret de juin qui a renforcé les règles concernant les véhicules circulant sous déclaration d’achat et a accru les sanctions. Les contrevenants risquent une amende de 135 € et la possible immobilisation du véhicule.
L’association de défense des automobilistes 40 Millions d’automobilistes, qui a longtemps dénoncé l’utilisation abusive des plaques WW, soutient la réforme. Elle indique que le rose est la seule couleur jamais auparavant attribuée à un format d’immatriculation, garantissant une différenciation claire par rapport aux plaques blanches standard.
La réforme reflète les changements adoptés plus tôt cette année au niveau de l’UE. Sans objections attendues des États voisins, la France poursuivra sa mise en œuvre complète au début de 2026.
