Trois entreprises ont vu au moins 40 % de leurs vols retardés cette année
Les transporteurs à bas coût EasyJet et Ryanair figuraient parmi les pires en Europe en matière de retards en 2025, selon une nouvelle étude sur les vols au départ des aéroports européens.
Le classement établi par le site de compensation des retards de vol Flightright (relayé par le média français Capital) a également montré que le pourcentage de retards en 2025 avait fortement augmenté par rapport à l’année précédente pour de nombreuses compagnies aériennes.
La compagnie portugaise TAP Portugal occupait la tête du palmarès avec 47,01 % de ses vols retardés, suivie d’easyJet (43,03 %) et de Ryanair (41,11 %).
Les deux compagnies à bas coût dominaient le nombre total de vols retardés en raison du grand nombre de trajets qu’elles effectuent – pour easyJet, 234 035 vols ont été retardés et Ryanair en tête avec 426 503.
Les trois compagnies aériennes les plus retardataires ont toutes vu le pourcentage de vols retardés augmenter considérablement par rapport à ce qui avait été enregistré en 2024.
Ryanair est passé de la 14e place sur la liste en 2024, lorsque moins de 20 % des vols étaient retardés.
Les transporteurs nationaux British Airways (39,76 %) et Air France (36,96 %) complétaient le top cinq.
Effets domino des horaires serrés
« Ces niveaux de retards… restent bien trop élevés », a déclaré à Capital Imane El Bouanani, directrice juridique de Flightright.
« Dans le modèle économique de ces compagnies, avec un grand nombre de vols quotidiens [jusqu’à 12 heures de temps de vol par période de 24 heures], un petit incident sur le premier vol peut entraîner l’annulation du dernier vol de la journée », a-t-elle ajouté.
Flightright estime qu’une minute de retard peut coûter jusqu’à 100 € à une compagnie aérienne, coût qui augmente exponentiellement lorsque la situation se dégrade.
Alors que la grève est responsable d’une partie des retards, en France un problème croissant lié au manque de contrôleurs aériens freine certains aéroports tels que Nice.
Cela limite le nombre d’avions autorisés à travers l’espace aérien français – qui est lui-même le plus chargé d’Europe, car plusieurs axes de trafic majeurs, notamment en provenance du Royaume-Uni, de l’Espagne et de l’Italie, passent au-dessus de la France même s’ils n’atterrissent pas – et entraîne des retards au sol et en l’air.
Des annulations en baisse
Bonne nouvelle pour les passagers cependant : les annulations de vols ont diminué par rapport à 2024.
La compagnie néerlandaise KLM dominait les statistiques, en annulant 2,30 % des vols, suivie par Air France (1,40 %) et British Airways (1,19 %). Pour la compagnie britannique, c’est nettement inférieur à 2024, lorsque plus de 6 % de ses vols avaient été annulés.
Un vol annulé peut coûter jusqu’à 17 000 € à une compagnie.
Les compagnies à bas coût ont également bien performé à cet égard, easyJet ayant annulé 0,79 % des vols et Ryanair 0,23 %.
Les règles de compensation pour les retards et les annulations de vols dans l’UE pourraient bientôt changer.
Les députés européens et les ministres des transports européens ne s’accordent pas sur les détails des réformes, mais envisagent d’introduire des changements l’année prochaine. Ils devront obtenir l’approbation des députés lors d’un vote avant leur adoption.
