87% des personnes sondées déclarent être favorables au projet
Une nouvelle ligne à grande vitesse TGV dans le sud-ouest de la France bénéficie d’un soutien public massif, affirme l’agence publique chargée de sa construction.
Les travaux sur la ligne, qui reliera Bordeaux, Toulouse et Dax, ont commencé et devraient être achevés en 2032, pour un coût d’au moins 14,3 milliards d’euros.
Elle impliquera 222 km de nouvelle voie entre Toulouse et Bordeaux et 160 km de nouvelle voie entre Bordeaux et Dax, ainsi que trois nouvelles gares à Mont-de-Marsan, Agen et Montauban.
Elle devrait permettre aux TGV d’atteindre jusqu’à 320 km/h et fera gagner une heure et 23 minutes aux voyageurs se rendant entre Paris et Toulouse.
Les voyageurs des trains directs rapides entre Bordeaux et Toulouse effectueront le trajet en une heure et cinq minutes, contre une durée moyenne actuelle de deux heures et une minute.
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87% des personnes sondées* déclarent être favorables au projet, atteignant 91% des personnes sondées en Haute-Garonne.
Les résultats semblent en contraste avec la réalité sur le terrain, où les opposants au schéma incluent le maire écologiste de Bordeaux qui souhaite que le gouvernement dépense de l’argent pour améliorer le réseau ferroviaire local. Cela permettrait à davantage de Bordelais d’utiliser le train pour leurs trajets domicile-travail.
Des militants qui tentent de protéger des sites environnementalement importants ont également installé des camps de protestation le long de la ligne prévue dans le but de la réorienter.
Particulièrement inquiétante est une hêtraie le long des berges de la Ciron, dont les chercheurs de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) datent l’âge à 40 000 ans, ce qui en fait l’une des forêts les plus anciennes d’Europe.
Le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) affirme que lorsque des sites environnementaux sont détruits par la nouvelle ligne, des sites de remplacement seront créés pour compenser.
* Le sondage commandé par SNCF Réseau et GPSO, et réalisé par la société d’études de marché Odoxa, a interrogé 1 060 personnes en ligne pour la section couvrant l’ensemble de la France et 2 000 personnes pour la section sud-ouest.
