Forte affluence de clients et blocages routiers agricoles aggravent les problèmes rencontrés par les réseaux de livraison
De nombreux points de collecte de colis à travers la France font face à une forte affluence de clients à l’approche de Noël — et les blocages routiers agricoles en cours font que certains réseaux de livraison peinent à suivre.
La Poste prévoit de livrer plus de 180 millions de colis sur les mois de novembre et décembre 2025, soit une hausse de six pour cent par rapport à l’année dernière.
Cela comprend 100 millions de colis Colissimo, 60 millions via Chronopost et 20 millions via DPD France.
Les blocages agricoles provoquent des retards
Des blocages routiers récents des agriculteurs sur l’A63 à la frontière franco-spagnole ont entraîné des retards pour les camions transportant des biens tels que des colis de Noël.
Certains entrepôts de livraison et zones industrielles dans le sud-ouest du pays sont inaccessibles en raison des blocages, provoquant « beaucoup de retards » et « plusieurs annulations de livraisons », ont déclaré des travailleurs de Translire Transport Express à France 3.
« Aujourd’hui, nous ne sommes pas paralysés, mais nous ne sommes pas aussi efficaces que nous le devrions être », a déclaré Alexandre Blaevoet, directeur commercial des Transports Lataste.
Les délais de livraison ont augmenté en moyenne de 20 % à 30 % en raison des détours et des embouteillages.
Les agriculteurs sont en colère face à la réponse du gouvernement aux éclosions de maladie de la peau bosselée chez le bétail, ainsi qu’à l’accord de libre-échange Mercosur entre l’UE et l’Amérique du Sud.
Une « trêve de Noël » est demandée par les syndicats, bien que la colère autour de ces questions fasse prévoir que les protestations pourraient se poursuivre après Noël.
Points de collecte débordés
Les points de collecte commerciaux sont également sous pression, en particulier ceux situés dans les zones urbaines.
À La Défense dans les Hauts-de-Seine, les files d’attente au point Pick & Smile peuvent s’étendre sur plusieurs heures, rapporte Le Parisien.
« Nous avons plus de 5 000 colis », a déclaré le responsable Stéphane Dehais.
Par ailleurs, le quotidien Le Figaro indique que des points de collecte émettent des avertissements similaires à travers le pays :
Un magasin de sport et de vêtements de travail à Sathonay-Camp, dans le Rhône, a averti les clients sur les réseaux sociaux de récupérer rapidement leurs colis puisque son volume quotidien dépasse les 500.
À Bressuire, dans les Deux-Sèvres, une petite boutique d’e-cigarettes affichant un panneau « Point relais saturé » gère environ 1 500 colis par mois dans un espace de 20 mètres carrés.
Des évolutions sectorielles aggravent le problème.
Mondial Relay, réseau leader de livraison hors domicile en France, a fermé environ 3 500 points cette année, réduisant le nombre total d’emplacements de 2 500.
L’entreprise a développé son réseau de casiers, qui compte désormais 9 000, afin de répondre à la demande des clients : des enquêtes montrent que 93 pour cent de ceux qui ont utilisé un casier souhaitent réitérer l’expérience.
Cependant, la capacité des casiers est limitée et tous les colis ne peuvent pas être livrés de cette façon.
Certaines entreprises tirent des bénéfices financiers du boom des colis. Un petit bar-tabac dans le Maine-et-Loire a noté que la gestion des colis de Noël pourrait générer environ 1 500 €, contre 500 € à d’autres moments de l’année.
Malgré la congestion, des entreprises de livraison telles qu’Amazon et DHL sont confiantes que tous les colis parviendront à leurs destinataires avant Noël.
La Poste a confié au Parisien qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour le moment. Les clients devraient faire preuve de patience et s’attendre à des délais plus longs dans les points de collecte, mais l’afflux saisonnier ne devrait pas empêcher les cadeaux d’arriver à temps.
Cependant, il est conseillé aux clients de récupérer leurs colis dès leur arrivée dans les points de collecte, afin de minimiser les retards potentiels.
