Priorités des résidents français pour les dépenses locales — sondage

La majorité des personnes ont connu des problèmes d’infrastructure au cours de l’année écoulée

Les améliorations des routes et des services de transport public figurent en tête des priorités des résidents français dans un nouveau sondage réalisé à l’approche des prochaines élections locales de 2026.

Les améliorations des infrastructures occupent la première place, les routes modernisées étant citées comme priorité d’investissement par 51%.

Parmi les autres priorités figurent un meilleur transport public (38%), des services d’eau potable (34%), des transports généraux (33%) et des services d’assainissement (31%).

Des mesures concrètes destinées à améliorer le quotidien sont jugées plus importantes que des politiques ambitieuses telles que l’inauguration d’une nouvelle place publique, ce que 59% des répondants considèrent comme une « erreur de priorisation » si l’infrastructure de la commune est dans un état dégradé.

Cette enquête menée par l’Institut Terram* auprès de plus de 3 000 personnes sur leurs souhaits avant les élections municipales de 2026.

Se tenant les 15 et 22 mars de l’année prochaine, les élections ramèneront les conseillers dans les conseils locaux, qui nommeront à leur tour les maires.

Les autorités en place ont déjà commencé à déployer des efforts pour conserver leur siège, beaucoup choisissant de maintenir les taxes foncières basses cette année afin de rallier les électeurs.

L’enquête a montré que 61% des personnes affirment être mal informées sur l’état des services gérés par les autorités locales, tels que l’électricité et l’eau, ce qui met en évidence une zone d’impact potentiel sur les résultats électoraux dans les communes où l’infrastructure est considérée comme prioritaire.

L’infrastructure en tête des préoccupations

« Des routes endommagées, des canalisations qui fuient… ces signes du quotidien constituent des indicateurs de la confiance ou de la méfiance envers les autorités publiques », a déclaré le directeur de l’Institut Terram, Victor Delage, à propos du sondage.

Presque 90% des répondants estiment que la gestion du réseau et l’infrastructure devraient faire partie des débats entourant l’élection en tant que domaines d’importance pour les habitants.

En matière de sécurité routière, 56% ont déclaré avoir été témoins de problèmes d’infrastructure sur les routes publiques de leur commune au cours de l’année écoulée.

Cela a été suivi par des pannes du réseau souterrain (internet, etc.) (28%), des problèmes d’assainissement (26%), des fissures ou des problèmes d’infrastructure dans les bâtiments (23%), des perturbations du réseau d’eau potable (21%), et la fragilité des ouvrages d’ingénierie (17%).

« La priorité ici est d’assurer la continuité physique du territoire avant l’esthétique », a ajouté M. Delage.

Bien que la confrontation à ces défis ait été un problème pour tous les groupes, les moins de 35 ans étaient plus susceptibles de faire face à une difficulté (80 %) que le groupe des 65 ans et plus (66 %).

Il est possible que les chiffres ne reflètent pas avec précision l’ensemble des défis, car il est probable que toutes les problématiques n’aient pas été incluses dans l’étude.

Par exemple, davantage de travailleurs indépendants ont identifié un problème lié à Internet (46% contre 28% de la population générale), ce qui met en évidence l’importance accrue du service pour eux et leur activité.

L’infrastructure doit être financée

Les répondants savaient que les améliorations de l’infrastructure ont un coût.

Plus de la moitié (53 %) ont déclaré qu’ils accepteraient des hausses d’impôts pour améliorer les conditions dans leur commune, mais seulement 15 % d’entre eux les accepteraient sans condition. Les 38 % restants exigent des « actions concrètes » avant de les mettre en œuvre.

En général, les personnes de gauche et du centre étaient plus disposées à accepter des hausses d’impôts, avec seulement 30% des deux groupes qui s’y refusaient. Cela grimpe à 56% chez les personnes sans étiquette et chez celles soutenant le Rassemblement National.

Dans ce dernier groupe, une méfiance envers l’affectation des fonds publics a été citée comme la raison principale de ne pas accepter des hausses d’impôts.

Cependant, des hausses d’imposition pourraient être le seul moyen de financer ces améliorations, les communes de toute la France faisant déjà face à des déficits.

Une diminution des revenus locaux générés accessibles aux communes ces dernières années a affecté les modes de dépense, les coûts des services en hausse affectant également les municipalités.

*3 034 adultes sondés en ligne entre le 15 et le 22 septembre. Vous pouvez lire le rapport complet ici.


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