Intervention en Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures
Merci Monsieur le Président,
Tout d’abord, je voudrais remercier notre rapporteur Daniel DALTON pour son engagement sur ce rapport crucial à la lutte contre le terrorisme. Le temps nous est compté avant la fin du mandat, il est aujourd'hui indispensable d’avancer rapidement sur ce texte.
Je soutiens donc notre rapporteur dans son calendrier, c’est-à-dire avant la fin de ce mandat. Ce n'est pas négociable.
Internet reste aujourd'hui le maillon faible du combat contre le terrorisme et la radicalisation. Et nous ne pouvons pas accepter que le Parlement européen soit tenu responsable des retards pris pour une législation essentielle à la sécurité en Europe.
Si je reconnais que sous la pression, les Géants du Net ont intensifié leurs mesures de suppression des contenus terroristes sur leurs plateformes, la réalité nous démontre malheureusement que cela ne suffit pas ! L’ensemble des plateformes numériques doivent se sentir concernées par ce sujet. Nous devons les forcer mais également les aider à agir. C'est là tout le sens de cette législation.
La proposition de la Commission européenne constitue donc une bonne base de travail.
Avec un tel règlement l’objectif est de protéger les citoyens européens. Nous sommes face à des organisations barbares qui pervertissent notre jeunesse.
Je suis favorable au délai d’une heure pour la suppression d’un contenu après son signalement. Si j'entends les difficultés techniques que certaines plateformes peuvent rencontrer, je reste convaincue qu'aucun relâchement ne doit être accepté de notre côté. Il y a des solutions ! Il ne faut pas cesser d’envoyer des signaux de fermeté.
Je suis également favorable aux mesures proactives proposées par la Commission européenne. Il me semble indispensable que chaque entreprise du numérique soit associée de près à cette lutte contre le terrorisme "digital" et développe des outils adaptés pour détecter et supprimer rapidement ces contenus illégaux.
L'opposition sur un sujet aussi sensible n'a pas de sens, et avec mes collègues shadow rapporteurs nous pouvons améliorer encore davantage ce texte et apporter les clarifications nécessaires pour faire de ce règlement un outil réellement efficace et applicable sans ambiguïté, et au plus vite.
Mais, chers collègues, j’insiste sur l’importance de notre volonté politique dans ce rapport. Nous sommes des responsables politiques, à nous de faire bouger les lignes. C’est l’honneur du Parlement européen, des représentants des citoyens européens que nous sommes. Ne nous déchargeons pas de nos responsabilités en raison d’une fin de mandature.
Je vous remercie.




