Lors de la session plénière à Strasbourg la semaine dernière, nous avons poursuivi nos travaux sur les solutions européennes pour lutter contre le terrorisme. Dans le cadre d’une résolution que nous avons votée mercredi, la question de la directive PNR a été âprement débattue. J’étais référente de cette résolution pour les Députés UMP. Je déplore que, sur ce dossier, la gauche et les libéraux continuent à faire obstruction à la mise en place de cet outil utile pour renforcer la sécurité en Europe.
Cet outil qui doit permettre la transmission de données passagers par les compagnies aériennes aux autorités nationales est bloqué au Parlement européen depuis plusieurs années par la gauche et les libéraux. Nous avons toutefois fait un petit pas en avant à Strasbourg la semaine dernière. Nous avons convenu de finaliser le PNR européen avant la fin de l’année 2015. Malheureusement, cet accord est un compromis mou, en raison des conditions ajoutées par les socialistes et les libéraux qui risquent de fragiliser l’adoption de la directive.
L’autre temps fort de cette session strasbourgeoise a été l’adoption d’une résolution proposant l’étiquetage du pays d’origine concernant la viande utilisée dans des aliments transformés. Ce système de traçabilité devrait aider à rétablir la confiance des consommateurs européens, après le scandale des plats préparés contenant de la viande de cheval qui avait éclaté il y a deux ans. À l’époque, je m’étais tout de suite engagée sur cette question en demandant à la Commission européenne d’évoluer vers une meilleure information du consommateur, en imposant l’indication de l’origine de la viande sur les emballages de produits transformés comme les plats préparés. J’ai donc été très satisfaite de pouvoir voter cette résolution.
Jeudi, nous avons mandaté une commission spéciale afin d’examiner les révélations concernant, ce que l’on appelle, les rescrits fiscaux des États membres. La procédure du rescrit fiscal permet à une entreprise de demander à l’avance à l’administration fiscale d’un pays comment sa situation sera traitée. Cette commission spéciale est instaurée suite à une série d’enquêtes lancées par la Commission européenne sur les rescrits fiscaux d’entreprises multinationales basées au Luxembourg, en Irlande, en Belgique et aux Pays-Bas. La commission sera établie pour une période initiale de six mois et sera composée de 45 députés européens.
Sur le plan international enfin, nous avons appelé à plus de soutien pour aider les victimes de la crise humanitaire qui sévit en Iraq et en Syrie, en particulier au regard des horreurs perpétrées par l’État islamique. On estime à 12,2 millions de Syriens et 5,2 millions d’Irakiens les personnes qui ont besoin d’aide humanitaire de toute urgence. L’Union européenne se doit d’agir pour aider ces populations qui vivent les conséquences dramatiques de l’action barbare de Daech.




