La dernière session plénière s’est déroulée du 20 au 23 octobre à Strasbourg. Cette séance était particulièrement importante, en raison du vote de la nouvelle Commission européenne par le Parlement européen. Les Députés ont finalement approuvé la nouvelle Commission avec 423 votes pour, 209 contre et 67 absentions.
Je n’ai pour ma part pas pu voter en faveur de cette nouvelle équipe, car j’estime que les promesses faites à nos électeurs pendant la campagne des élections européennes n’ont pas été tenues. J’ai en effet été très déçue de ne pas retrouver plusieurs de nos engagements dans les discours des Commissaires-désignés. Comment soutenir une Commission au sein de laquelle le Commissaire à la Migration et aux Affaires intérieures soutient non seulement l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans Schengen, mais en plus ne semble pas du tout enclin à opérer la réforme urgente de Schengen que nous appelons de nos vœux? Le Commissaire-désigné chargé des négociations d’adhésion n’a quant à lui manifesté aucune volonté de faire une pause dans le processus d’élargissement, soutenant la poursuite des négociations avec les pays candidats et notamment la Turquie. J’ai également encore quelques inquiétudes sur le respect strict des souverainetés nationales.
La nouvelle Commission ayant été toutefois finalement adoubée, vous pourrez compter sur ma vigilance de tous les instants sur le travail qu’elle effectuera au cours des prochains mois et années.
Cette session a également été marquée par l’attribution du Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit 2014 au gynécologue de la République démocratique du Congo Denis Mukwege, et ce pour avoir soigné les victimes de viol dans son pays. Le prix lui sera présenté fin novembre.
Sur le plan économique, nous avons voté pour la mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation pour aider des travailleurs licenciés en Espagne, en Belgique et en France. Cette requête doit encore être approuvée par les États membres et le Conseil, mais ce sont environ 15 millions d’euros qui pourraient être débloqués si cette demande est approuvée.Je m’en félicite, car ce fonds pourrait notamment permettre aux milliers de salariés licenciés de PSA en France d’être mieux accompagnés dans leur recherche d’emploi. Le PPE, et plus particulièrement la délégation française a eu raison de se battre pour le maintien de ce Fonds que les États voulaient, à une époque, supprimer.
Enfin, nous avons voté en faveur d’un meilleur budget de l’Union européenne pour 2015. Par ce vote, le Parlement européen a démontré sa volonté de négocier un budget cohérent qui reflète nos priorités politiques. Nous avons notamment souhaité augmenter les crédits d’engagement en faveur des PME et de la création d’entreprises de 26,5 millions d’euros par rapport au projet de budget. Il est crucial de garantir un soutien financier fort aux PME en Europe, car le retour de la croissance passera d’abord par elles.




