Nous nous sommes retrouvés à Strasbourg cette semaine pour la dernière session plénière de l’année 2014. Cette session a été importante pour le fonctionnement de l’Union européenne, car nous avons adopté le budget de l’UE pour 2015, après des négociations difficiles avec le Conseil.
Sur le plan économique, nous avons voté pour la mobilisation du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation pour aider des travailleurs licenciés en Italie, en Pologne, en Grèce et en France. Ce Fonds donne ainsi aux travailleurs licenciés les outils nécessaires pour une réintégration rapide sur le marché du travail européen. Concernant la France, j’ai soutenu en particulier le texte qui va permettre à près de 3886 salariés licenciés d’Air France, entreprise dont le siège social se situe à Roissy, en Île-de-France, d’être plus mobiles, mieux formées ou de tenter l’aventure de la création d’entreprise.
Sur le plan sécuritaire, nous avons voté à une très large majorité une résolution sur le renouvellement de la stratégie de sécurité intérieure de l’Union européenne, appelant la Commission européenne à prendre en compte les nouveaux défis auxquels les Européens sont confrontés. Nous invitons, notamment, la Commission européenne à prendre une initiative forte pour répondre au défi des djihadistes européens partis rejoindre les rangs de Daech en Irak ou en Syrie et qui sont susceptibles de revenir sur le territoire européen.
Sur le plan migratoire, une résolution sur la situation en Méditerranée et la nécessité d’une approche globale de l’Union européenne sur cette question a été adoptée. Par cette résolution, nous demandons plus de solidarité entre les États membres, que ce soit pour la gestion des demandes d’asile, ou pour les différentes opérations de renforcement des contrôles aux frontières. Mais nous appelons aussi la Commission européenne à entendre nos revendications pour un renforcement de l’agence Frontex, essentielle à la protection des frontières extérieures.
Mercredi, le Parlement européen a donné son soutien « au principe de reconnaissance d’un État palestinien et à la solution à deux États » qui devra se faire de manière concomitante avec des négociations de paix. L’adoption à une très large majorité de cette résolution est le fruit de négociations fructueuses qui ont permis au Parlement européen d’avoir une position unie. La résolution rappelle toutefois très justement que malgré ce message politique envoyé par le Parlement européen, il demeure de la compétence des États membres de reconnaître un État palestinien.
Enfin, Jean-Claude Juncker, le Président de la Commission européenne, est venu nous présenter les plans de travail de la Commission européenne pour réduire le nombre de sujets législatifs en cours. Je soutiens totalement cette démarche, qui doit conduire l’Union européenne à moins de bureaucratie et plus d’efficacité. C’était un engagement de campagne lors des élections européennes, nous veillerons à ce qu’il soit tenu !




