Pour la troisième fois en trois mois, le terrorisme a encore frappé le Royaume-Uni. Si nos pensées sont d'abord pour les victimes et leurs familles, notre responsabilité est de rappeler les mesures qui nous permettront d'agir et de lutter efficacement contre le terrorisme, même si le risque zéro n'existera jamais. Cette attaque barbare n'est pas le fruit d'un loup solitaire, et les réseaux sociaux continuent d'alimenter une spirale toujours plus meurtrière. L'apologie du terrorisme souvent diffusée par Internet devient le point de contact des barbares inspirés par la haine.
La Première Ministre Theresa May a annoncé hier vouloir revoir la stratégie de lutte contre le terrorisme et conclure des accords internationaux sur la régulation du cyberespace, en écho à l'appel lancé par les pays du G7 pour un meilleur contrôle de la diffusion des contenus radicaux. Faut-il toujours attendre que le pire arrive pour l'annoncer, sans jamais passer à l'acte ?
Cette mesure n'est toujours pas mise en place, alors qu'en novembre 2015 au Parlement européen la responsabilité pénale des géants du net en cas de non-coopération dans la lutte contre le terrorisme a été votée, dans le cadre d'un rapport sur la prévention de la radicalisation. Il est urgent que les gouvernements européens prennent concrètement leur responsabilités en mettant en oeuvre cette mesure ! Ne pas le faire, c'est être complice de l'actuel silence mortel des géants du net !
Il est urgent également de combattre le communautarisme que nous avons laissé prospérer au nom de la liberté, comme pour internet. Nos valeurs de liberté et de tolérance doivent être un bouclier, pas le couteau qui nous est planté lâchement dans le dos.
