Le soutien au personnel pénitentiaire est un devoir et une obligation. Les Français le comprennent car l'administration pénitentiaire est l’ultime protection des citoyens face à une délinquance et une radicalisation de plus en plus meurtrière.
Mon combat et mon soutien en faveur des personnels sont anciens. Ils viennent de loin, de mon expérience en tant que magistrat, de mon expérience de Garde des Sceaux. Et toutes mes initiatives et propositions en tant que député européen sont allées dans le sens de leur soutien.
L’attentisme ou le refus d'une véritable négociation ne sont pas une réponse aux défis auxquels sont confrontés en premier lieu les personnels.
Aujourd’hui, la situation atteint un seuil critique. Ne pas répondre aux revendications, c'est prendre le risque de dégrader notre sécurité au quotidien car nous avons besoin des personnels pour mettre à l’écart des criminels dangereux et des individus qui en liberté ou évadés menaceraient notre société et nos valeurs.
L’exaspération, la démotivation et la pression conduisent à ce que les personnels pénitentiaires soient débordés par les détenus les plus dangereux. On le voit d’ailleurs, puisqu'ils profitent déjà de la mobilisation légitime des surveillants pour perpétrer des agressions et mutineries.
Que ceux qui ont été si prompts à défendre les conditions de détention et la défense des droits fondamentaux des détenus n’oublient pas les conditions de travail toujours plus difficiles des personnels pénitentiaires qui risquent désormais leur vie. Le respect des droits, doit d'abord concerner ceux qui nous aident à maintenir un État de droit. C'est la mission noble des personnels pénitentiaires.
