De mois en mois, nous décomptons un nombre record de morts en Méditerranée dans une indifférence totale, et une absence de solution à la cause réelle et sérieuse de cette tragédie: les guerres sans fin en Syrie, en Irak, les foyers djihadistes en Lybie et les conflits aux abords, notamment la crise sans précédent dans le Golfe et la situation israélo-palestinienne inacceptable!
À cette tragédie, s'ajoute l'errance de tous ces migrants une fois arrivés à "bon port" !
Le Président Emmanuel Macron a annoncé hier l’installation de nouveaux « points d’enregistrements », appelés hotspots, en Libye. Si le constat est correct, la solution apportée doit se faire à l'aune du bilan très mitigé des hotspots pleinement opérationnels depuis juin 2016 en Grèce! Tous s'accordent à reconnaitre la difficulté d'accueillir l’ensemble des migrants, dont les origines sont souvent difficiles à déterminer, et le faible taux de retour des migrants en situation irrégulière vers leurs pays d’origine.
Ces hotspots ne peuvent être efficaces que si l'Europe toute entière s'engage à être plus ferme avec les pays d’origine pour tarir les départs à la source et que l’aide européenne, si souvent dévoyée, soit conditionnée par l’exécution effective des accords de réadmission conclus avec ces pays. Je l’ai d’ailleurs fait voter au Parlement européen, en commission des Libertés civiles, de la Justice et des Affaires intérieures en juin 2016.
En ignorant le reste de l’Europe et les pays d'origine, les hotspots ne seront que des camps de plus dans lesquels les migrants attendront de pouvoir rejoindre l’Europe en toute illégalité, coûte que coûte, au prix de leur vie et aux dépens de nos valeurs !
Prendre le leadership européen, ce n’est pas ignorer les autres États européens, c'est s'appuyer sur des pays de rebond, tel que le Maroc, qui ont mis en place une politique efficace de maitrise des flux migratoires: humaine et ferme, dont nous bénéficions tous les jours.
