
Je me suis rendue en Libye les 17 et 18 juillet dernier à l’invitation des autorités libyennes, afin de rencontrer et soutenir des femmes engagées dans la vie politique du pays, et de promouvoir la création d’un partenariat entre Paris et Tripoli.
J’ai eu l’honneur de rencontrer des femmes candidates aux élections législatives, ainsi que des femmes qui se sont engagées dans la révolution. J’ai été très touchée d’entendre leur histoire, de constater leur détermination et leur volonté de peser sur la reconstruction et la stabilisation de la Libye. Certaines d’entre elles ont milité et militent encore au péril de leur vie. C’est un engagement politique désintéressé et noble, que nous devons soutenir.
J’ai aussi pu m’entretenir avec Madame Fatma Hamrouch, Ministre de la Santé. Cette femme courageuse a organisé le rapatriement des blessés en Irlande pendant la révolution. Elle s’attache aujourd’hui à reconstruire le système médical libyen.

Mon déplacement avait également pour but de revoir le Maire et les autorités locales de Tripoli que j’avais accueillis quelques semaines plus tôt à Paris. Nous discutons actuellement d’un possible partenariat de coopération entre nos deux capitales. C’est dans ce même but que j’ai rencontré le Ministre des collectivités locales, Mohammed Al Hachmi Al Ahrari et le Préfet de police de Tripoli pour envisager ensemble quels pourraient être les axes d’une telle coopération.
Les nouvelles autorités ont fait un travail remarquable en peu de temps et ont de grandes ambitions pour leur ville et leur pays, notamment celle de développer à terme le tourisme et les échanges culturels. Tripoli dispose d’un patrimoine très riche qui gagne à être connu.
La démocratie comme la sécurité progressent rapidement en Libye, comme l’a démontré la très bonne tenue des dernières élections législatives. D’ailleurs, les résultats ont été proclamés lorsque j’étais à Tripoli, et j’ai été particulièrement satisfaite d’apprendre que 16% de femmes feront leur entrée au Parlement libyen. Les femmes, comme les jeunes, ont souvent été des pionnières pour libérer le peuple libyen : elles ont nécessairement toute leur place dans la reconstruction démocratique du pays.
Je reviendrai très vite en Libye, revoir ces femmes, ces hommes courageux, revoir les nouvelles autorités qui demandent de la France et de l’Europe un accompagnent dans leurs réformes. Avant d’être un devoir, c’est pour moi un honneur de pouvoir continuer à leur apporter, modestement, tout mon soutien.

