Les attentats à Paris, à Copenhague ou encore à Tunis renforcent la nécessité et l’urgence d’une action européenne coordonnée pour lutter contre les nouvelles formes de terrorismes, comme le terrorisme « libre-service ».
Engagée et mobilisée sur les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme, j’ai été nommée rapporteur au Parlement européen sur un texte pour «la prévention de la radicalisation et du recrutement des citoyens européens par les organisations terroristes». Des rencontres, des auditions et des déplacements sont prévus pour faire des propositions concrètes pour compléter, voire coordonner, les mesures prises au niveau des États membres. Face au phénomène des « combattants étrangers – Européens » qui partent rejoindre les rangs de Daech, tout doit être entrepris pour prévenir leur départ, et s’ils partent, gérer leur retour.
Mais la première action à prendre est l’adoption d’un PNR européen. Le PNR est un outil permettant la transmission de données passagers par les compagnies aériennes aux autorités nationales à des fins de lutte contre le terrorisme. Un premier pas a été fait lors de la session plénière de février, avec l’adoption d’une résolution sur les mesures de lutte contre le terrorisme. Mais loin d’être satisfaisante, cette résolution est toutefois apparue comme un compromis mou entre les différents groupes politiques.
Face à l’incohérence des socialistes et des libéraux qui compliquent l’adoption de la directive PNR, nous pouvons toutefois compter sur le groupe des Conservateurs et Réformistes européens (ECR). Pour favoriser l’émergence d’un point de vue commun à droite sur l’enjeu du PNR européen, j’ai d’ailleurs organisé une réunion de travail avec des Députés européens UMP et des Députés du Parti conservateur britannique en janvier à Strasbourg. À ceux qui considèrent que la lutte contre le terrorisme ne doit pas se faire au détriment de notre liberté, nous leur rappelons que sans sécurité, il ne peut y avoir de liberté. D’ailleurs notre démarche a été reprise dans une tribune publiée en France et au Royaume-Uni.
Le PNR n’est qu’une mesure parmi d’autres pour combattre le fléau du terrorisme. J’ai fait des propositions claires à la Commission européenne : créer un système européen de détection des circuits de financement contre le terrorisme, responsabiliser les entreprises du net y compris pénalement, démanteler les trafics d’armes en renforçant notre coopération avec les pays des Balkans occidentaux, d’où proviennent de nombreuses armes de manière illégale au sein de l’Union européenne.
Le terrorisme est une menace mondiale, une réponse globale est donc urgente, en renforçant la coopération avec les pays tiers. Le temps n’est désormais plus aux grands discours, mais bien à celui des actions fortes, claires et déterminées. C’est en responsabilité que j’agis au Parlement européen
