Dans une note d'orientation publiée en novembre 2017, la Commission européenne a indiqué qu'elle allait privilégier la remise d'argent liquide dans ses opérations d'aide humanitaire. Déjà, en septembre 2016, la Commission avait lancé un programme de soutien de 115 millions d'euros pour l'aide aux réfugiés, sous forme de bons et de versements d'espèces, auxquels se sont ajoutés 180 millions d'euros supplémentaires en avril 2018.
Selon la Commission, l'aide en espèces offrirait plus de flexibilité de choix aux personnes dans le besoin et renforcerait l'efficacité de l'action humanitaire.
Plusieurs cas de détournement d'aide humanitaire ont été recensés au cours de ces dernières années. La Croix-Rouge avait ainsi révélé que plus de 5 millions d'euros avaient été détournés en Afrique de l'Ouest, avec la complicité de ses employés, à partir des fonds versés pour lutter contre l'épidémie d'Ebola entre 2014 et 2016.
Il est indéniable que les sommes d'argent versées en liquide sont faciles à détourner et que leur traçabilité est d'autant plus faible.
Aussi, par quels moyens concrets la Commission compte-t-elle s'assurer de la bonne utilisation de l'argent liquide qu'elle fournit ? Des mesures de contrôle et de traçabilité sont‐elles déjà en place ?
