La France vient de confirmer sa volonté de rouvrir les négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.
Cette décision passée inaperçue, et à l’insu des Français, est irresponsable dans le contexte de crise européenne actuelle.
La gauche se couche devant Monsieur Barroso, en validant les conclusions du rapport que la Commission a publié la semaine dernière demandant d’avancer dans les négociations avec la Turquie.
Cette décision est aussi un manque de respect pour notre partenaire turc auquel nous faisons croire que son adhésion est possible.
La Turquie n’a pas vocation à entrer dans l’Union européenne. Alors que la Turquie est officiellement candidate depuis 1999, ce serait à l’honneur de la France d’être claire vis-à-vis d’elle en le lui rappelant ! Dans l’intérêt de la Turquie et de l’UE, il serait plus pertinent de proposer de manière alternative un partenariat stratégique fort avec la Turquie.
Au-delà de la Turquie, l’Union européenne doit plus que jamais marquer une pause durable dans son élargissement. L’exemple de l’intégration trop rapide de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’UE et ses conséquences aujourd’hui devraient nous inciter à plus de retenue et de réalisme. Apprenons de nos errements passés et actuels pour ne pas les réitérer ! Les citoyens européens le réclament !
