Dans une résolution de janvier 2012, le Parlement européen a décidé de mettre en lumière la catastrophe mondiale que constitue le gaspillage alimentaire et a notamment appelé la Commission européenne à faire de 2014 l’année européenne pour la lutte contre le gaspillage alimentaire. L’objectif fixé était de réduire de moitié ce gaspillage d’ici 2025.
Le gaspillage alimentaire était alors évalué à 89 millions de tonnes par an dans l’Union européenne, soit 179 kilos par personne, avec des prévisions en hausse pour les années à venir. En outre, il était estimé que près de 50% des denrées saines et comestibles sont gâchées, alors que 79 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté en Europe.
Dans sa résolution, le Parlement européen demandait alors des mesures urgentes pour faire face à ce gaspillage présent à tous les stades de la chaîne alimentaire. Diverses mesures ont été proposées telles que les campagnes de sensibilisation ou des règles d’étiquetage et d’emballage plus adéquates.
Toutefois, ces requêtes ont reçu peu d’échos de la part de la Commission européenne avec des mesures qui tardent à se mettre en place. Il serait insensé que l’Union européenne n’apporte pas de réponses efficaces à un tel phénomène de gâchis alors que des centaines de millions de personnes souffrent de la faim dans le monde.
Ces démarches sont d’autant plus importantes que le gaspillage alimentaire ne constitue pas seulement un problème éthique mais également économique, social et environnemental.
La Commission européenne peut-elle nous informer de la manière dont elle compte atteindre cet objectif de réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2025, tout en entreprenant des démarches pour encourager une meilleure répartition des denrées alimentaires en faveur des plus démunis ?
