Selon un communiqué publié le mercredi 13 décembre 2017 par le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, Nils Melzer, des techniques d’interrogatoire renforcées seraient toujours pratiquées au centre de détention de Guantanamo malgré leur interdiction par le gouvernement américain en 2008. Nils Melzer a précisé qu’un des détenus notamment, Ammar Al-Baluchi, accusé d’avoir participé aux attentats du 11 septembre, serait toujours soumis à des actes de torture qui le conduisent à des «privations de sommeil constantes».
En décembre 2014, je m’étais rendue au centre de Guantanamo avec une délégation de parlementaires. Quelques jours plus tard, un rapport du Sénat américain révélait les pratiques d‘interrogatoires menées par la CIA dans le cadre de la lutte contre le terrorisme qui incluent la torture des prisonniers.
À la suite de ce déplacement, j‘avais insisté dans mon rapport sur la nécessité d’un effort conjoint entre l’Union européenne et les États-Unis afin d’aboutir à la fermeture du centre de détention de Guantanamo, notamment par le transfert des prisonniers.
Alors que le centre de Guantanamo compte encore 41 détenus, comment la haute représentante compte-t-elle réagir face à ces allégations de violation de la convention contre la torture par les États-Unis?
