Cette semaine a eu lieu au Parlement européen un débat sur la place des femmes dans le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC). Cela a été l’occasion de rappeler le potentiel économique immense que représentent tout à la fois les femmes et ce secteur pour la croissance et la compétitivité en Europe.
Malheureusement, ce potentiel reste largement inexploité: les femmes comptent pour près d’un Européen sur deux et pourtant à peine un emploi sur trois dans le secteur des TIC est pourvu par elles. C’est pourtant un secteur qui devrait les attirer particulièrement: le salaire y est généralement supérieur à celui qu’elles obtiennent ailleurs.
Alors d’où vient le problème ? Les intervenants l’ont bien souligné: ce qu’il faut, c’est un profond changement de mentalités. C’était déjà le sens du message que nous avions envoyé en mars en votant un rapport sur l’élimination des stéréotypes liés au genre, qui invitait à encourager les filles à entreprendre des études dans ces domaines qui ne sont pourtant pas traditionnellement considérés comme féminins. Et Neelie Kroes a très justement rappelé qu’ouvrir ces métiers aux femmes, ce n’est pas un risque; bien au contraire, c’est la promesse d’une plus grande compétitivité.
Mais le temps presse : nous aurons en 2015 à pourvoir 900 000 emplois dans le secteur des TIC. C’est pourquoi je demande à la Commission de faire dès aujourd’hui des propositions pour encourager l’égalité entre les hommes et les femmes dans ce secteur, sans attendre juin, date à laquelle elle publiera les résultats d’une enquête sur la place des femmes dans le secteur des nouvelles TIC. Nous n’avons pas besoin de connaître les statistiques pour répandre les bonnes pratiques, et la Commission est à même de nous proposer plusieurs mesures qui permettraient des avancées rapides.
