En date du 8 mars 2017, dans un rapport sur les méfaits écologiques, sanitaires et sociaux des pesticides, Hilal Elver, rapporteure spéciale sur le droit à l'alimentation de l'ONU, et Baskut Tuncak, rapporteur spécial sur les substances toxiques, affirment que «l'usage excessif et abusif de pesticides entraîne une réduction de la biodiversité et la destruction de populations d'insectes».
En 2016, le journal Nature a publié les résultats d'une enquête menée sur 18 ans, qui tend à prouver la relation entre pesticides, principalement les néonicotinoïdes, et déclin des abeilles, qui sont pourtant essentielles à l'écosystème.
Afin de protéger ces insectes, la Commission européenne travaillerait actuellement sur une législation pour interdire trois pesticides de la famille des néonicotinoïdes (la clothianidine, l'imidaclopride et le thiaméthoxame).
Cependant, de tels produits sont présents dans plus de 120 pays et demeurent les pesticides les plus utilisés dans le monde. Une interdiction totale de ce type de produits pourrait interférer avec les pratiques des agriculteurs européens pour lutter contre les ravageurs et nuirait potentiellement à la qualité des récoltes.
Connaissant l'utilisation massive de ce type de pesticides, quelles mesures transitoires prévoirait la Commission européenne dans le cas d'une interdiction de ces trois pesticides?
