Depuis l'établissement de mesures de reconnaissance mutuelle des titres de médecin, l'Union a connu des flux importants, vers l'Europe de l'Ouest, de citoyens exerçant des professions médicales. Selon l'OCDE, entre 1997 et 2016, 72 314 médecins et 73 067 infirmières ont déposé des candidatures pour travailler en dehors de leur pays d'origine au sein de l'Union. Ces personnes partent en majorité de pays récemment devenus membres pour s'installer au Royaume-Uni, en Allemagne, en Belgique ou encore aux Pays‐Bas, où les salaires sont plus élevés.
Cette circulation des travailleurs, sorte de fuite des cerveaux, soulève des difficultés pour les pays d'origine qui se trouvent en sous-effectif médical. Comme l'affirme un article de Politico du 28 septembre 2017, en Roumanie, 10 % de la population ne bénéficierait d'aucun suivi médical. En Estonie, de nombreux médecins seraient obligés d'accueillir 30 patients par jour, contre 15 en moyenne en Europe de l'Ouest. La Hongrie pourrait, quant à elle, perdre 6 500 médecins généralistes dans les dix prochaines années.
1. Dans ce contexte, la Commission entend-elle mener une étude approfondie sur la circulation des travailleurs du secteur médical?
2. Comment la Commission pourrait-elle répondre à ce déséquilibre de représentation des professions médicales qui nuit à l'accès aux soins de santé?
