Alors que la réunion du groupe de travail de haut niveau sur l’égalité des sexes s’est tenue à Vilnius au début du mois de septembre, il convient de rappeler que la persistance des inégalités entre les hommes et les femmes reste alarmante: si, dans l’Union européenne, le taux de femmes ayant une formation universitaire est supérieur à celui des hommes, l’écart de rémunération entre hommes et femmes pour un travail égal reste à 16,2 %.
La question de l’égalité des sexes face à l’emploi peut et doit plus que jamais être prise à bras-le-corps. Les citoyens européens attendent de l’Union qu’elle prenne la mesure de ces chiffres alarmants. Les programmes de financement de l’Union permettent d’apporter des solutions concrètes et ciblées. De ce point de vue, l’égalité hommes-femmes au sein de l’Union repose en majeure partie sur le programme Progress pour la période 2007-2013. Mais la question de l’égalité des sexes sera retirée du programme Progress pour l’exercice 2014-2020 afin d’être intégrée au programme intitulé «Droits fondamentaux et citoyenneté». Le programme pour le changement social et l’innovation sociale (PCSIS), appelé à remplacer le programme Progress, ne prendra en compte l’égalité des sexes que de façon transversale.
Il est impératif de continuer à associer les thématiques de l’égalité des sexes et de l’emploi. Sous couvert de rationalisation de ses programmes, l’Europe risque de ne pas apporter de solutions ciblées dans ce cadre.
La Commission peut-elle nous fournir des précisions concrètes sur la complémentarité des programmes PCSIS et «Droits fondamentaux et citoyenneté» en matière d’emploi des femmes ?