Le vote des britanniques le 23 juin 2016 pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne était un signal clair envoyé aux institutions pour mettre un terme aux politiques critiquées par les citoyens européens, et parmi elles la politique européenne d'élargissement.
Toutefois, au lieu de procéder à la remise en question de nos politiques comme nous l'impose le Brexit, les négociations en vue de l'adhésion de pays candidats se sont accélérées ces dernières semaines. L'Union européenne et la Serbie ont notamment ouvert, lundi 18 juillet, deux nouveaux chapitres de négociations sur l'appareil judiciaire et les droits fondamentaux, et sur la liberté, la sécurité et la justice. De même, le 30 juin, dans le cadre de l'accord UE-Turquie sur la migration, un nouveau chapitre de négociations a été ouvert avec la Turquie.
Jean-Claude Juncker, lors de sa nomination à la Présidence de la Commission européenne en 2014, avait annoncé qu'il n'y aurait pas de nouvel élargissement dans les cinq prochaines années.
Aussi, la Commission compte-t-elle réitérer son engagement pour une pause réelle et durable dans l'élargissement de l'Union européenne?
Si les réformes dans les pays voisins de l'UE doivent être encouragées, peut-elle néanmoins garantir qu'aucun des Etats candidats n'adhèrera à l'Union européenne dans les prochaines années ?
