La Commissaire européenne à la justice a annoncé la publication prochaine d'une proposition législative sur les preuves électroniques, le 17 avril.
Dans le même temps, aux États-Unis, un projet de loi clarifiant l'utilisation légale des données à l'étranger ou CLOUD Act a été présenté au Congrès américain le 6 février dernier. Il prévoit notamment la possibilité pour les autorités américaines de conclure des accords bilatéraux, qui permettraient aux fournisseurs de services américains de fournir des données à un gouvernement étranger partenaire, en dehors de la procédure d'assistance judiciaire mutuelle.
Or, l'absence d'un accord commun entre l'Union européenne et les États-Unis présente le risque de laisser apparaître des dispositions différentes selon les États membres, ce qui fragmenterait l'espace européen et deviendrait contre-productif. Certains États membres négocient d'ailleurs déjà des accords bilatéraux avec les États-Unis.
Légiférer sur les preuves électroniques constitue une étape indispensable dans la lutte contre la criminalité transfrontière et le terrorisme. Il est donc nécessaire que l'Union et les États-Unis coopèrent étroitement sur ce sujet.
Aussi, quels leviers de négociation vont être employés par la Commission pour convaincre les États-Unis de signer un accord européen plutôt que des accords bilatéraux avec les États membres ?
