La mission européenne de renforcement de l’État de droit en Irak, EUJust Lex, a été mise en place en juillet 2005. Son objectif, depuis le début, était clair : aider l’Irak à se reconstruire après la guerre, en contribuant à la formation de fonctionnaires irakiens des services de police, de la justice et de l’administration pénitentiaire.
Les avantages de cette mission ne sont plus à démontrer. En à peine dix ans, ce sont des milliers de juges et de fonctionnaires irakiens qui ont été formés.
Cette mission a pris fin le 31 décembre 2013. Aux dires de certains dirigeants européens, elle s’est terminée « avec succès ». Peut-on réellement parler de succès lorsque l’on sait que l’année 2013 aura été la plus meurtrière en Irak depuis 2008 ? Selon Irak Body Count, une ONG basée en Grande-Bretagne, 9.475 civils ont été tués en 2013 en Irak, contre 10.130 en 2008.
Nous avons une responsabilité vis-à-vis des Irakiens. Comment expliquer à la population irakienne qu’à peine dix années auront suffi à remettre leur système judiciaire et pénal sur pied ? Faut-il rappeler l’importance de la justice et des forces de l’ordre pour établir un État de droit solide et reconnu ?
Madame la Haute Représentante pour les affaires étrangères peut-elle nous informer des programmes qui vont être mis en œuvre dorénavant par l’Union Européenne en Irak, pour prendre le relais de la mission EUJust Lex et afin de continuer à participer à la construction d’un État de droit stable et démocratique ?
